«Nous sommes venu ce matin rendre une visite de courtoisie à la Commission de réconciliation nationale et des réformes, car il y a de cela 3 mois, que la commission est installée et abat un travail formidable et il était tout à fait indiqué que nous venions ce matin les féliciter, les encourager et leur dire que le gouvernement et le peuple burkinabè attendent avec impatience, le rapport qu'elle doit déposer dans quelques mois», a annoncé le Premier ministre, à l'issue de sa concertation avec les membres de la CRNR et précisément, avec le président, Monseigneur Paul Ouédraogo. Son entretien avec Monseigneur aura duré au moins 2 quarts d'heure, huis clos auquel la presse n'a pas participé. Selon le visiteur, il a pu échanger avec les membres de la commission et s'est rendu compte que la motivation et l'engagement sont toujours de mise, nonobstant les difficultés qu'ils rencontrent. Et par rapport à cela, des résolutions ont été prises pour que le gouvernement de la transition travaille, de concert avec la CRNR et ses différentes sous-commissions, à les surmonter, afin qu'au moment opportun, le rapport tant attendu puisse être disponible pour une réconciliation véritable. Faisant allusion aux difficultés rencontrées par la Commission, Yacouba Isaac Zida a affirmé qu'elles «sont d'abord, d'ordre matériel, car nous sommes un pays aux ressources limitées, mais il y a aussi, des difficultés d'ordre organisationnel, dues au fait que les personnes à rencontrer ne sont pas toujours disponibles et il est tout à fait nécessaire d'effectuer le déplacement à l'intérieur du pays, car on ne peut pas convoquer tout le Burkina à Ouagadougou». Pour Monseigneur Paul Ouédraogo, cette visite est opportune, car la commission est en pleine plénière et cela a permis au Premier ministre de rencontrer l'ensemble des membres de la commission, de les saluer, surtout de les encourager et d'en profiter pour renouveler la confiance qu'il place en la commission pour les recommandations qui seront faites. «Nous en avons profité pour lui exposer aussi notre méthode de travail, cette méthode consultative qui nous oblige à être un peu à l'écoute des Burkinabè, toutes classes confondues», a laissé entendre Mgr Paul Ouédraogo. Et de poursuivre que la difficulté majeure réside dans le fait qu'ils n'ont pas les moyens d'aller dans toutes les régions du Burkina Faso, «mais fort heureusement, les gouverneurs ont collaboré et nous ont désigné des points focaux où ils ont pu récupérer les fiches que nous avons mises à leur disposition». Par ailleurs, la présente plénière de la CRNR devra permettre aux différentes sous-commissions d'exposer l'ensemble des données qu'ils ont pu recueillir, car c'est à elles de synthétiser, un tant soit peu, ce qu'elles ont regroupé, afin de commencer la mise en page des recommandations.
Larissa KABORE
