Premier ministre et Gouvernement du BF : ça coincerait au niveau des postes attribués aux partis alliés ?

| 05.01.2016
Réagir
Premier ministre et Gouvernement du BF : ça coincerait au niveau des postes attribués aux partis alliés ?
© DR / Autre Presse
Premier ministre et Gouvernement du BF : ça coincerait au niveau des postes attribués aux partis alliés ?
Sacrifiant à la tradition, même si c’est son premier exercice, Roch Kaboré, le nouveau président du Faso, a adressé ses vœux de nouvel an à la Nation, le 31 décembre 2015. Au-delà des formules consacrées, il est revenu sur les chantiers qui constituent la matrice de son programme. On y dénombre pêle-mêle, le réveil de l’Etat, la question de la jeunesse, la lutte contre le chômage, le problème de l’armée, la réconciliation nationale...


Par exemple, sur le réveil de l’Etat : Blessé tout au long de 2014, durant les affrontements entre pro et anti-référendum, l’Etat burkinabè ne s’est jamais totalement remis, pendant les 13 mois de la transition. L’absence de son autorité, une administration malade, des finances exsangues, l’Etat burkinabè a assurément une jambe en cautères et il faudra tout l’entregent et le travail d’une bonne équipe gouvernementale pour l’en relever. Et c’est pourquoi on attend avec impatience le PM.

Du reste, même si l’on comprend que le nouveau président prenne du temps pour nommer son PM, un oiseau rare, par ces temps qui courent, on espérait connaître l’identité du remplaçant du général Yacouba Isaac Zida, dans la soirée du 31 décembre, dans la foulée du discours du chef de l’Etat à la Nation. Las.

Que se passe-t-il pour qu’on mette une éternité à former ce gouvernement? Car entre le 29 novembre, le jour de la présidentielle et la prestation de serment le 29 décembre, il s’est passé 30 jours, assez suffisant pour avoir l’ossature du gouvernement. Où ça coince? C’est bien de se donner de la latitude de former un gouvernement, mais à trop traîner, on n’est pas certain que ce soit la solution.

Des noms circulent certes, notamment Bissiri Sirima, ex-patron du MCA dont le nom revient en boucle, il y a aussi celui de Justin Damo Barro, ex-gouverneur de la BCEAO à la retraite. Et un mois est assez suffisant pour mûrir un gouvernement dans les entrailles. C’est dire qu’à ce jour, on aurait dû avoir l’identité du PM. Et même maintenant du gouvernement.

Est-ce que ça coince au niveau des postes attribués aux formations partenaires et alliés ? Ces dernières passent-elles le temps à proposer des noms qu’on change par la suite ? Les Burkinabè commencent à ronger leur frein et même le pays a urgemment besoin de cette équipe pour redémarrer le BF. C’est fondamental.

A l’heure où vous lisez ces lignes, peut-être que Roch, réputé prendre tout son temps, un homme «diesel», aura nommé son PM. Lequel Premier ministre doit embrayer immédiatement. Car s’il y a bien quelqu’un qui doit mettre en musique les chantiers de son patron,c’est bien lui et comme un PM est par essence, un fusible, le Premier ministre de Roch sait ce qui l’attend, lorsque le mercure sociopolitique monte plus que de raison. Or, ce mercure n’est pas totalement retombé, depuis fin octobre 2014 .

Joachim De KAIBO

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité