Le nouveau ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Jean Martin Coulibaly, a été officiellement installé dans ses nouvelles fonctions, le lundi 18 janvier 2016, par le secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, Alain Thierry Ouattara. Il aura donc la lourde charge de diriger le MENA qui regroupe désormais le préscolaire, le primaire, et le secondaire en incluant l’enseignement et la formation technique et professionnels et l’éducation non formelle.
Dressant le bilan de ses actions à la tête du ministère pendant les 13 mois, Samadou Coulibaly a noté l’adoption de nouveaux curricula pour l’éducation de base, l’élaboration du bilan de l’éducation pour tous (EPT), la poursuite du transfert des ressources et des compétences aux communes, l’amélioration des conditions de travail des encadreurs pédagogiques.
Malgré les acquis engrangés, le ministre sortant a relevé quelques difficultés occasionnées par l’affectation massive d’enseignants dans la région du Centre contrairement aux instructions et sur fond de corruption. Dans le but «d’appréhender tous les contours de cette affaire et d’identifier les auteurs de ce marchandage, j’ai, par lettre numéro 1675/MENA/CAB datée du 26 novembre 2015, demandé à la Gendarmerie nationale d’investiguer sur la question. Nous restons dans l’attente de son rapport», a-t-il affirmé.
Le ministre entrant, Jean Martin Coulibaly, a déclaré qu’il a mesuré la lourdeur de cette charge en acceptant de diriger ce ministère. Il a dévoilé que c’est sous le signe du travail et de la culture des résultats qu’il va placer son mandat.
L’engagement du gouvernement pour l’éducation, explique M. Coulibaly, c’est d’abord un engagement basé sur la qualité, l’équité et l’inclusion, un engagement sur l’accès pour tous à l’éducation. De ce fait, il a indiqué que les valeurs qui seront mises en avant et qui vont les engager tous sont des valeurs de probité, de dévouement à la nation et de culture des résultats. «Nous devons nous assurer que les résultats soient livrés à bonne date et dans la qualité exigée. Les populations l’ont revendiqué avec force. Il n’y aura plus de place pour l’impunité», a-t-il prévenu. Il a terminé en ajoutant: «Nous devrions visualiser chaque enfant, chaque élève qui est pris en charge par ce dispositif et nous dire que nous ne pouvons pas échouer à en faire un acteur responsable et économique pour le développement de ce pays».
Madina Belemviré