« Expliquer aux populations les raisons et l'importance des mesures sociales prises par le gouvernement en septembre 2013 et consolidées en mars 2014, évaluer avec les populations les effets de l'action gouvernementale et particulièrement des mesures sociales, recueillir les principales observations et recommandations des bénéficiaires afin d'améliorer la mise en œuvre de ces mesures et répondre aux questions des populations sur la situation nationale ». Voilà les objectifs de la mission engagée par l'exécutif burkinabè. C'est dans ce cadre que les 7 et 8 avril, des membres du gouvernement effectuent des missions dans les quatre coins du pays pour échanger avec les populations bénéficiaires des mesures sociales.
Dans la région du Centre, c'est un palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané de Ouagadougou plein comme un œuf qui a accueilli la rencontre d'échanges. Assimi Kouanda en sa qualité de chef de mission expliquera en premier que ces rencontres avec les populations dénotent de la volonté du chef de l'Etat qui a souhaité que le gouvernement évalue avec les populations bénéficiaires l'impact des mesures sociales.
Des mesures de plus de 180 milliards de F CFA
Puis, ce fut son collègue de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, Arthur P. Kafando, de faire l'inventaire de toutes les actions entreprises par le gouvernement depuis septembre 2013 afin de permettre à la population de « ressentir les fruits de la croissance ». De la revalorisation de la rémunération des travailleurs de la Fonction publique, à la création d'emplois et de revenus pour les jeunes et les femmes en passant par la consolidation des filets sociaux en faveur des couches vulnérables, la prise de mesures spécifiques pour les retraités, l'accès aux financements et aux produits de première nécessité et des mesures en faveur des université, Arthur P. Kafando a égrainé point par point les mesures prises en septembre 2013 et reconduites en mars 2014 et leur estimation budgétaire. La délégation gouvernementale a noté avec satisfaction les efforts de l'exécutif qui a investi, en six mois et demi, plus de 180 milliards de F CFA pour l'amélioration des conditions de vie des Burkinabè sans exception et avec un accent particulier pour les jeunes, les femmes et les autres groupes vulnérables.
« L'article 37 n'est pas un article verrouillé et là-dessus, la position du gouvernement n'a pas varié »
A priori, la rencontre portait uniquement sur les mesures sociales. Mais le Sénat et l'article 37 de la Constitution se sont tout de même invités aux débats. Le ministre Kafando a profité de l'occasion pour réaffirmer la position du gouvernement à savoir la mise en place du Sénat et la modification de l'article 37. Sur le Sénat, il tentera de convaincre son assistance en faisant savoir qu'il est consacré par la Constitution et, par conséquent, sa mise en place s'inscrit dans un cadre règlementaire. Concernant l'article 37, il précisera que le recours au référendum est inévitable à partir du moment où les acteurs politiques ne s'entendent pas sur la question. « Nous allons mettre en place le Sénat et sur l'article 37, nous allons organiser un référendum » a-t-il dit avant que Assimi Kouanda ne renchérisse : « L'article 37 n'est pas un article verrouillé et la-dessus, la position du gouvernement n'a pas varié ».
Max Junior
Avec ZoodoMail