Le taux d’exécution des activités de l’année 2015 du ministère en charge de la justice est estimé à 80% de réalisation et 95% d’’exécution financière. Pour valider le projet de rapport d’activité de 2015 et adopter le projet de programme d’activités 2016, le département tient son Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) les 25 et 26 avril 2016 à Ouagadougou sous le thème « Renouveau de la justice et disponibilité de ses décisions : quelle stratégie pour un meilleur fonctionnement de la justice ». Pour le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, René Bagoro, le thème dédié à ce CASEM, est relatif aux décisions rédigées car selon lui, une évaluation montre qu’un nombre « impressionnant » de celles-ci ne sont pas rédigées. Pour ce faire, des réflexions seront menées à cet effet pour que les acteurs de la justice soient interpellés. M. Bagoro a souligné que la nomination d’un magistrat tient compte des décisions rédigées conformément au Pacte national pour le renouveau de la justice adopté en 2015. «La rédaction diligente des décisions de justice constitue actuellement un des défis majeurs à relever pour une crédibilisation de la justice», a-t-il souligné. Il a par ailleurs appelé les participants à identifier des mesures pour résorber ce passif qui «ternit» l’image de la justice.
Quant à l’élaboration du projet de programme d’activités de 2016, des évaluations des acquis et des insuffisances enregistrées vont permettre d’envisager des perspectives. Selon le ministre, ce CASEM est l’occasion pour lui de voir le travail qui a été fait au niveau de son ministère, donner ses priorités et réfléchir avec les acteurs de la justice aux voies et moyens pour entamer l’année 2016. «Nous nous efforcerons de rendre pertinent le programme de cette année en prévoyant des activités claires, des indicateurs objectivement vérifiables», a laissé entendre le ministre. Il a invité les acteurs à assumer leurs responsabilités pour faire de «notre» justice, un maillon essentiel dans la construction de la démocratie.
Gah Abnan Djénéba TRAORE (stagiaire)