L'approche pour la construction d'un espace sous- régional intégré interpelle les Etats membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à mettre les populations au cœur du processus d'intégration ouest-africaine. C'est ce qui justifie l'atelier de formulation et d'harmonisation des modules de formation sur la promotion de l'intégration régionale, initié par le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale (MAECR), et dont l'ouverture a eu lieu le 8 avril 2014 à Ouagadougou. Cet atelier s'inscrit dans la vision 2020 de la CEDEAO qui prône le passage d'une intégration des Etats à celle des peuples. Durant 48 heures, le comité de 13 membres réfléchira à l'importance de l'éducation et de la formation, en vue de permettre aux différentes couches sociales de mieux cerner les enjeux liés au concept de l'intégration régionale et sous-régionale. Selon le secrétaire général du MAECR, Marc Somda, cet atelier est l'occasion de formuler et d'harmoniser des modules adéquats d'éducation et de formation sur la promotion de l'intégration régionale au Burkina Faso. Ainsi, la problématique liée à la diversité et à la multiplicité des outils de formation dans les différents ordres d'enseignement ne facilitent pas, selon lui, leur transmission et leur appropriation par les populations. C'est pourquoi, il a affirmé qu'une harmonisation de ces outils s'avère plus que nécessaire pour une synergie d'actions des acteurs. « Avec la perspective 2020, on a estimé qu'il faut aller vers une intégration des peuples. Ce qui veut dire qu'il faut que chacun de nous comprenne le sens et la portée de l'implication sous-régionale, les enjeux et les retombées positives qu'on peut en attendre », a-t-il signifié. Aussi, il a rappelé que lors de la 43e session ordinaire de la conférence de la CEDEAO, tenue à Abuja au Nigeria en juillet 2013, les chefs d'Etat et de gouvernement ont affirmé leur volonté politique d'impulser davantage le processus d'intégration régionale et leur détermination à rendre effectif le protocole de la Communauté sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d'établissement. C'est à cette occasion que le Président du Faso, Blaise Compaoré, a été mandaté par ses pairs pour suivre la mise en œuvre de ce protocole. « Nous devons tous redoubler d'effort afin que nous puissions permettre au président du Faso de mieux accomplir la mission à lui confiée par ses pairs et de faire du Burkina, un exemple pour les autres pays de la sous-région », a-t-il laissé entendre. Quant à la directrice générale de la coopération régionale, Madina Ganou/Diaby Kassamba, elle a déclaré qu'au cours des deux jours de travaux, des conclusions seront établies. « Nous aurons à évaluer ce qui a été fait au niveau de certains centres de formation et ce qui devrait être fait dans les écoles qui n'ont pas encore formulé des modules », a-t-elle soutenu.
Aïssata Laure G. SIDIBE
(Stagiaire)