Ministère des Infrastructures : Daouda Traoré d'accord, mais la satisfaction des agents, d'abord

| 22.01.2015
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Ministère des Infrastructures : Daouda Traoré d'accord, mais la satisfaction des agents, d'abord
© DR / Autre Presse
Ministère des Infrastructures : Daouda Traoré d'accord, mais la satisfaction des agents, d'abord
Daouda Traoré a été nommé ministre des infrastructures, du désenclavement et des transports, le 20 janvier 2015, remplaçant ainsi Moumouni Dieguimdé, contesté par les agents du ministère. Nous avons donc, approché quelques travailleurs de cette structure pour savoir s'ils sont satisfaits de l'aboutissement de la lutte qu'ils viennent de mener.

 

A notre arrivée au Ministère des infrastructures, du désenclavement et des transports, l'ambiance était au travail, rien ne laissait deviner qu'un nouveau patron venait d'être nommé à la tête de cette institution et cela, après de nombreuses manifestations. En effet, un nouveau ministre des transports a été nommé. Il s'agit de Daouda Traoré, nommé par le décret N°2015-043/Pres-Trans/PM du 20 janvier 2015. Il remplace à ce poste Moumouni Dieguimdé, qui a dû rendre le tablier, il y a deux semaines, après plusieurs jours de bras de fer avec les agents du ministère qui lui reprochaient entre autres, d'avoir fait de la prison aux Etats Unis. «C'est vrai qu'à votre arrivée, vous auriez dû voir les agents en train de jubiler et de faire la fête, car ils ont obtenu gain de cause, c'est-à-dire un autre ministre, mais tel n'est pas le cas, car cela n'intéresse personne, c'est simplement déshabiller Pierre pour habiller Paul comme dit l'adage. Mais ce qui est sûr, on est prêts à travailler avec lui et il sera jugé en fonction de ses actes», affirme Jean Hervé Ouédraogo, agent du ministère. Pour le délégué du personnel, M'bi Yaméogo, la démission de Moumouni Dieguimdé a été accueilli avec une grande satisfaction, mêlée à de la prudence, car on attendait que le nouveau ministre soit nommé. «Nous sommes indifférents à cette nomination, car ce qui nous intéresse, ce ne sont pas les hommes, mais plutôt la solution à nos problèmes», déclare le délégué du personnel, avant de poursuivre qu'il n'ont rien à dire sur Daouda Traoré, car si le gouvernement a pris au moins 2 semaines pour le nommer, c'est qu'il s'est bien renseigné sur lui, «donc, nous ne lui souhaitons que plein succès dans ses activités». En outre, les attentes des fonctionnaires du Ministère des infrastructures de leur nouveau ministre sont nombreuses. Il y a notamment, le protocole d'accord signé depuis 2011 et qui n'a pas encore été exécuté, l'ensemble des plateformes revendicatives et en plus de cela, il y a, selon les agents, des nouveaux problèmes qui viennent de survenir. «Il y a notamment, le désir du ministère de transférer les travaux du 11-Décembre à Kaya, à l'Agence des travaux d'infrastructures du Burkina (AGTIB) et nous sommes contre, car c'est ce qu'on appelle notamment, du gré à gré. Il existe au Burkina Faso, plusieurs entreprises d'ouvrage délégué comme l'AGTIB, donc cela ne s'explique pas», précise M'bi Yaméogo. En somme, les travailleurs disent vivre aussi, dans une certaine insécurité, car quand le ministre Guigemdé prenait fonction, il leur avait suggéré de dénoncer les responsables qui ne leur convenaient pas. «Chose que nous n'avons pas hésité à faire, car voulant un changement véritable, mais comme rien n'a pu être fait par l'ex-ministre, ces responsables dénoncés sont restés à leur poste, donc plusieurs agents travaillent actuellement, dans l'insécurité totale», déclare Eliasse Sawadogo, un autre agent du ministère. Avant sa nomination, M. Traoré occupait le poste de directeur général des routes au sein du Ministère en charge des infrastructures.

Larissa KABORE

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