Ministère de la Communication : Tous les organes seront traités de la même façon…, Rémi Dandjinou

| 19.01.2016
Réagir
Rémis Fulgence Dandjinou - Ministre de la communication et des relations avec le parlement
© aOuaga.com
Rémis Fulgence Dandjinou - Ministre de la communication et des relations avec le parlement
Le nouveau ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, Rémi Fulgance Dandjinou, a officiellement pris service au cours d’une cérémonie d’installation, le 18 janvier 2016.


Nouvellement installé, le 18 janvier 2016 dans ses fonctions de ministre de la communication, Rémis Fulgence Dandjinou a déjà annoncé des réformes et des défis qu’il entend relever dans l’exécution de sa mission. Sont de ces défis, la Télévision numérique terrestre (TNT), la couverture entière du territoire par les différents organes de presse, notamment ceux du public et la mutation de ces organes en société d’Etat. Outre ces priorités, M. Dandjinou a promis mettre fin aux questions de privilège entre médias d’Etat et médias privés. « Il faut que les médias d’Etat soient des médias en situation de compétir de la même façon que les médias de service privé. Cela correspond à une organisation plus efficiente ; que les notions de privilègs qui peuvent freiner cette efficience soient levées. Il faut reconnaître qu’il n’y aura pas de passe-droit. Tous les organes seront traités de la même façon pour ce qui concerne la quête de l’information gouvernementale », a déclaré le nouveau ministre. Dans le même ordre d’idée, il a ajouté : « Il est certain que ces médias restent des médias qui portent la voix du gouvernement. A ce niveau je ne suis pas venu pour changer quoi que ce soit». Pour ce qui concerne la TNT, Rémi Dandjinou se réserve de fixer une échéance. Car, estime-t-il « c’est une question de finance ». Mais, tout sera mis en œuvre pour que les choses avancent positivement. Son prédécesseur, Frédéric Nikièma, a le sentiment d’avoir rempli sa mission. Cela se justifie de son avis par bon nombre d’acquis engrangés. Il s’agit de l’adoption de textes qui consacrent la dépénalisation des délits de presse, l’adoption de lois régissant la publicité et l’accès aux sources d’information. En plus, le ministre sortant s’est réjoui de la signature d’une convention de 900 millions F CFA avec la coopération Suisse au profit de la RTB et la signature d’une convention de 22 milliards 500 millions F CFA avec le secteur bancaire en vue de l’opérationnalisation du premier multiplex de la TNT. Outre ces motifs de satisfaction, Frédéric Nikièma a évoqué pour ce qui concerne les médias privés, l’augmentation de la subvention de l’Etat qui est passée de 250 millions F CFA à 400 millions F CFA, l’octroi de facilités en faveur des entreprises de presse privée à travers la défiscalisation du matériel et des équipements de presse et la création du Fonds d’appui aux entreprises de presse privée. En dépit de ces acquis combien louables, de nombreux chantiers demeurent. Il s’agit de l’opérationnalisation du premier multiplex de la TNT, l’achèvement du processus d’intégration des langues nationales au CNT, l’installation et la mise en service d’une imprimerie des éditions Sidwaya à Bobo-Dioulasso, la transformation de la RTB en véritable média de service public, la mise en œuvre du statut des sociétés d’Etat conféré aux médias publics et l’accroissement de la visibilité de l’action gouvernementale pour une communication plus efficace.

Le nouveau ministre de la Communication Rémi Fulgence Dandjinou a débuté sa carrière d’homme de presse en tant que pigiste à la radio Canal Arc-en-ciel. Il animait aussi certaines émissions sur ladite FM, ainsi que sur la Radio nationale. En 1995, il est appelé à la Radio Pulsar, où il deviendra rédacteur en chef et animateur également. Il y restera jusqu’en 2002, année d’ouverture de la télévision Canal3 où il a occupé le poste de directeur général adjoint. Il rompt alors avec la radio et sa carrière de professeur d’histoire et de géographie qu’il avait entamée depuis 1993. Né à Bobo-Dioulasso, il a fréquenté l’école maternelle française, puis le collège de Tounouma où il a obtenu son BEPC. C’est au lycée Ouezzin-Coulibaly qu’il a obtenu son baccalauréat série B en 1986. Avant sa nomination, il était administrateur général à la télévision ‘’Burkina Infos’’.

Gaspard BAYALA
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité