La salle de réunions du ministère en charge de la Communication a refusé du monde pour la circonstance. Chefs de service, chargés de mission et conseillers techniques étaient là. En leur nom, le secrétaire général de l'institution, Adama Barro, qui a géré les affaires courantes depuis la dissolution du gouvernement, a félicité le nouveau maître des lieux pour sa nomination et affirmé leur disponibilité à l'accompagner dans sa mission. Le Secrétaire général du Gouvernement, Alain Thierry Jean-Baptiste Ouattara, a ensuite prononcé la formule consacrée : «Au nom de leurs Excellences Messieurs le Président du Faso, Michel Kafando, et du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, je vous déclare solennellement installé dans vos fonctions.
Félicitations et pleins succès dans votre service». Sur la table, Frédéric Nikièma a à travailler pour ramener la confiance entre les médias et une partie de la communication, l'instauration de la carte de presse dans les mœurs au Burkina, convention collective dans la presse privée, l'avènement de la TNT... «C'est avec fierté que je pense qu'on pourra ensemble relever les défis», a-t-il indiqué à ses désormais proches collaborateurs. Si le nouveau ministre de la Communication, titulaire d'un Master en Droits humains et directeur adjoint du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), est moins connu du public, ce n'est pas le cas de son regretté père, un loup blanc. En effet, Fréderic Nikièma est le fils du Dr Aimé Nikièma, activiste des Droits humains, membre du MBDHP et de l'UIDH, décédé dans un accident de la circulation sur la route de Diébougou le 14 novembre 1992. Le monde universitaire lui a rendu hommage en rebaptisant un des amphis de l'université Ouaga2 en son nom. L'ancien Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, avait institué et octroyé sur fonds propres des bourses d'études portant également son nom pour perpétuer «sa rigueur intellectuelle et son dévouement».
Moumouni Simporé