Au lendemain de son entretien avec la presse, le ministre d’Etat a eu une rencontre avec les partenaires techniques et financiers de son département dans la matinée du vendredi 5 février 2016. Cette rencontre, qui a eu pour cadre la salle de réunions du département, avait un double objectif: une prise de contacts et un échange entre les deux parties.
C’est après une minute de silence «pieuse» observée en la mémoire des victimes des attaques terroristes du Cappuccino et du Splendid hôtel que le ton de cette rencontre, qui a valeur de prise de contacts et d’échanges, a été donné. Simon Compaoré a d’emblée salué la disponibilité et la patience des partenaires de son ministère pour l’engagement soutenu qu’ils ont montré à l’endroit du pays dans la mise en œuvre de ses politiques en matière de décentralisation.
Pour ce qui est de l’agenda dans ce domaine, le ministre d’Etat a expliqué qu’il s’agit pour le pouvoir en place de mettre en œuvre le programme présidentiel dénommé «bâtir avec le peuple un Burkina Faso de démocratie, de progrès économique et social, de liberté et de justice». Un projet de société, soutenu par l’immense majorité des Burkinabè, qui est sans équivoque et qui oriente sur les réponses aux inquiétudes que pourraient avoir les partenaires techniques et financiers.
Cette rencontre, selon Simon Compaoré, est l’occasion pour le nouveau gouvernement d’exprimer de vive voix toute la disponibilité à soutenir les efforts qui s’inscrivent dans le sens du renforcement de la coopération. Il s’agit aussi de porter à la connaissance des partenaires les mesures prises pour une tenue effective des élections municipales prévue pour le 22 mai prochain.
Au chapitre des priorités, le ministre d’Etat note la nécessité de se doter d’une vision stratégique cohérente pour la mise en œuvre du processus de décentralisation, la relance du processus à travers l’élaboration de nouveaux référentiels plus ambitieux, la poursuite du transfert de compétences et de ressources et en priorité la mise en œuvre des 21 décrets adoptés en Conseil des ministres, la mise en adéquation du cadre juridique de la décentralisation avec les nouvelles aspirations démocratiques et économiques, l’amélioration de l’assistance de l’Etat aux collectivités territoriales et la dynamisation de la coopération décentralisée. Pour relever ces immense, Simon Compaoré a clos son propos en invitant les PTF à demeurer aux côtés du Burkina Faso.
A son tour, le chef de file des PTF, Jean Bernard Dubois, Directeur de la coopération suisse, a souligné que cette rencontre est une aubaine pour le cadre de concertations des PTF et l’occasion de porter à la connaissance du MATDSI les questions générales d’éclaircissements ainsi que les préoccupations spécifiques liées à l’accompagnement de la décentralisation au Burkina Faso. Il s’agit, entre autres, «des grandes lignes de la lettre de mission du ministère, le nouvel organigramme mais surtout des priorités retenues en la matière».
Pour finir, le chef de file des PTF a invité le ministre Compaoré à dévoiler le rôle de son département dans l’organisation des prochaines élections et les implications de ce scrutin.
W. DAVY