Actualité nationale oblige, les commentaires faits par le locataire de la primature du Faso sur les démissions au sein du parti majoritaire, les positions tranchées sur la mise en place du sénat et la modification de l'article 37 de la Constitution burkinabè, lors de la cérémonie de présentation de vœux du nouvel An entre la presse et lui, ont retenu plus d'une attention parmi les convives. «Au-delà de la gravité des sujets évoqués ou de la dernière marche de l'opposition, je perçois tous ces événements comme un signe de vitalité de notre démocratie».
Et du haut de son expérience, Luc Adolphe Tiao a rappelé aux professionnels des médias leur devoir d'«écouter toutes les voix même les plus discordantes, afin qu'aucune opinion ne soit exclue dans le débat politique». Il a ensuite assuré les acteurs de l'information et de la communication que « rien ne se fera contre le peuple. Aucun acte ne sera posé pour déstabiliser le pays ou déranger la quiétude et la paix sociale ». Concernant la situation sociale, le Premier ministre a tenu à « réaffirmer au monde des travailleurs, notre sincérité et notre disponibilité au dialogue.
Il y a des malentendus mais jamais du mépris à l'égard des responsables des organisations des travailleurs qui ont toujours fait preuve d'un sens élevé de responsabilité à chaque fois que nous engageons les négociations ». Il a surtout promis que le gouvernement est déterminé à «trouver un accord définitif sur la grille indemnitaire et certains engagements déjà pris dans les jours à venir. Dans ce sens, des propositions concrètes leur seront incessamment faites».
Aux journalistes et communicateurs réunis le 22 janvier 2014 dans un hôtel à Ouagadougou pour lui présenter leurs vœux de santé, de succès, de prospérité, de promotion et de bonheur, M. Tiao a souhaité une nouvelle année pleine de santé, de prospérité et de succès. En réponse aux doléances des hommes de médias, le Premier ministre burkinabè a rappelé que «la loi portant Code de la publicité relue sera soumise cette année à l'Assemblée nationale. Les lois portant règlementation de la communication audiovisuelle, longtemps attendue, celle portant règlementation de la presse écrite avec notamment la prise en compte de la suppression des peines privatives de liberté sont en bonne place dans l'agenda du gouvernement».
Le chef du gouvernement a également exprimé son espoir de voir la convention collective signée par les différentes parties en janvier 2009 connaître un tournant décisif dans sa mise en œuvre en 2014. Evariste Zongo, coordonnateur de l'Association des éditeurs et publicateurs de journaux en langues nationales (AEPJLN), et porte-parole des journalistes, a en outre traduit à LAT le vœu de ses confrères de voir se concrétiser, entre autres, l'élaboration et l'adoption d'un statut particulier au profit des travailleurs des médias publics, et la reconstruction des carrières de ces derniers.