Les Koglweogo de Léo n'ont pas repondu à l'invitation du ministre, Simon Compaoré

| 08.03.2016
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Les Koglweogo de Léo n'ont pas repondu à l'invitation du ministre, Simon Compaoré
© DR / Autre Presse
Les Koglweogo de Léo n'ont pas repondu à l'invitation du ministre, Simon Compaoré
Suite à l’incident intervenu entre des Kogl-Weogo de Boutiourou et un catéchiste de la zone dans la province de la Sissili, le 26 février dernier, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure (MATDSI), Simon Compaoré avait convoqué une rencontre avec les associations de Léo, le 7 mars 2016, à Ouagadougou. Mais, n’ayant pas pu effectuer le déplacement, c’est l’association Kogl-Weogo de la Gnagna, qui a été reçue.


Pour des raisons non expliquées, les Kogl-Weogo de Léo n’ont pas pu effectuer le déplacement sur Ouagadougou à l’appel du ministre d’Etat, ministre en charge de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, le 7 mars 2016, à Ouagadougou. « Nous allons vérifier d’abord si l’information leur est parvenue et pourquoi ils ne sont pas venus. Et ce n’est qu’après cela qu’on pourra aviser », a déclaré de prime à bord Simon Compaoré. L’objectif était de les entendre sur l’incident survenu le 26 février dernier entre l’association Kogl-Weogo de Boutiourou et un catéchiste de la localité.

Celui-ci avait été contraint de verser la somme de 112.500 F CFA sous prétexte qu’il aurait enfreint les règles de ladite structure. Cette somme a d’ailleurs été restituée à la paroisse de Léo. Qu’à cela ne tienne, le ministre Simon a voulu en savoir davantage sur cette affaire qui, une fois de plus a défrayé la chronique dans certains médias. Mais, ce sont plutôt les Kogl-Weogo de la Gnagna qui ont répondu présent à l’appel. Comment ? « Ils ont entendu le communiqué et sont venus pour écouter », a dit M. Compaoré. Avec eux, le patron de la sécurité intérieure a tenu à faire des mises au point ‘’amicales’’ à propos des agissements de ces groupes d’autodéfense qu’il a qualifié d’Initiatives locales de sécurité (ILS).

Le premier point a été de faire comprendre à ces structures que dans un Etat de droit, l’on ne saurait tolérer des atteintes à la dignité et à la vie humaine. En plus, il a précisé que les Kogl-Weogo ne sont ni des policiers, ni des gendarmes encore moins des magistrats. Ils ne peuvent pas, a-t-il ajouté, être classés dans la même catégorie ; ils doivent alors s’inscrire dans une dynamique de collaboration. « On peut les qualifier de police de proximité », a indiqué Simon Compaoré.

Des sorties-terrain en perspective

Mais avant de les transformer en police de proximité, le ministre en charge de la sécurité intérieure a jugé nécessaire et impérieux que ces associations se fassent reconnaître dans leur ressort territorial. C’est-à-dire qu’elles doivent disposer de récépissés. « On ne peut pas juger les Kogl-Weogo dans leur ensemble. Il ne faut pas jeter l’anathème sur toutes les associations », a souligné le ministre Simon.

C’est pourquoi, il a proposé leur recadrage. Cela commencera, a-t-il confié par des sorties-terrain dans les jours à venir dans la région de l’Est. Pour Simon Compaoré, le Burkina Faso est composé de plus de 8900 villages. Il n’est pas possible pour l’Etat d’y installer des commissariats et des brigades de gendarmeries à cause des ressources financières limitées, foi du premier responsable du MATDSI. A l’issue de ce tête-à-tête, les Kogl-Weogo de la Gnagan composé du Pasteur Sibiri Bourgou, président des Kogl-Weogo de Manni, Daouda Haro, président de l’association Kogl-Weogo de Bogandé et Léopold Bourgou, membre de la délégation se sont réjouis de leur rencontre avec le ministre d’Etat. « Simon Compaoré nous a prodigués des conseils dans le sens de recadrer nos actions. Et nous sommes satisfaits. Nous allons dès notre retour nous inscrire dans une dynamique de collaboration avec les forces de l’ordre et de sécurité », a expliqué le Pasteur Bourgou.

De son côté, le commerçant Haro, a fait savoir que depuis la mise en place des Kogl-Weogo dans la Gnagna en février 2016, 75 coupeurs de route et voleurs ont été mis aux arrêts, 34 motos récupérées et 19 fusils saisis à Bogandé contre 38 fusils saisis à Manni. « Nous souhaitons que le matériel soit remis à la gendarmerie », a répliqué Simon Compaoré.

Gaspard BAYALA
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