« Il ne s'agit pas de refaire le monde mais de nous remettre en cause pour jeter les bases d'une fonction publique républicaine qui répond à sa vocation de service public, attentive aux besoins des usagers, des travailleurs, des populations dont les contributions fiscales permettent d'assurer nos salaires, le fonctionnement de l'Etat et celui de son appareil administratif », a déclaré lePr Augustin Loada, lors de son installation à la tête du ministère en charge la Fonction publique.

Il a reconnu que d'immenses défis restent à relever en « peu de temps » (douze mois,ndlr), en matière de fonction publique, de travail, d'action sociale et de relation sociale.

Dans une déclaration publiée mercredi par le quotidien étatique Sidwaya, l'Union nationale des administrateurs civils du Burkina Faso a invité les nouvelles autorités du pays à se pencher sur les maux qui minent la fonction publique.

« L'administration burkinabè au lieu d'être une administration de service public, n'est rien d'autre qu'une administration de fonctionnement : obsolète, prévaricatrice (pourrie, ndlr) et improductive », a écrit le président de cette structure, Hamidou Dipama.

M. Loada apromis de servir le pays avec le maximum de détermination comme le souhaite le président de la transition, Michel Kafando.

Il a salué les efforts des agents du département dont il hérite. « Quoi qu'on dise c'est grâce à votre engagement et abnégation que des milliers agents publics et travailleurs du Burkina Faso, voient leurs carrières se dérouler et leur protection sociale assurée de façon régulière sans accros majeur », a-t-il déclaré.

Le Pr Augustin Loada, agrégé en Sciences politiques, est le directeur exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), une organisation de la Société civile qui s'est opposée fermement à une nouvelle candidature de l'ex-président Blaise Compaoré.

Arrivés aux fonctions à la faveur de l'insurrection populaire de fin octobre qui a balayé le régime Compaoré, les membres de l'exécutif de la transition ont un mandat de douze mois devant conduire en 2015 à des élections générales, auxquelles ils ne sont pas autorisés à se présenter.