M. Thiéba qui a affiché sa volonté de rationaliser les exonérations douanières et d'améliorer leur gestion, a annoncé la signature d'une convention sur le transit avec les autorités togolaises au sujet de l'interconnexion des systèmes informatiques douaniers des deux pays.
Il a en outre promis d'accentuer le contrôle de l'espèce tarifaire, de l'origine, de la valeur, du volume ou du poids pour certains produits soumis à une taxation spécifique ; consolider la gestion du système automatisé de dédouanement des marchandises et d'assurer une meilleure gestion des opérations de transit.
Pour améliorer le climat des affaires, mesuré notamment à travers les indicateurs "Doing Business Better", le chef du gouvernement a annoncé des réformes nécessaires pour créer un environnement propice au développement du secteur privé et faciliter l'intégration des entreprises aux marchés intérieur et extérieur.
"Ces mesures viseront à aligner le climat des affaires du Burkina sur les bonnes pratiques internationales de manière à ce que notre pays figure dans le Top 10 du classement africain".
Dans le cadre de la rationalisation des dépenses publiques, des mesures de réduction du train de vie de l'Etat et d'amélioration de l'efficacité des services publics seront prises, a promis M. Thiéba.
Avec une population estimée à 19 millions d'habitants, le Burkina Faso dispose d'un potentiel humain considérable, mais dont la capacité productive est limitée par la faiblesse du niveau d'instruction et l'inefficacité de notre système éducatif, a noté M. Thiéba qui estime que la croissance de l'économie est dramatiquement contrainte par l'insuffisance des capacités dans tous les cœurs de métiers.
Dans le but de briser cette contrainte majeure et permettre l'augmentation substantielle de la productivité et de la compétitivité de l'économie, l'éducation nationale, notamment l'enseignement supérieur, la formation technique et professionnelle, ainsi que l'alphabétisation demeurent la solution, a-t-il dit.
La priorité accordée à l'éducation nationale répond également à une exigence de justice sociale et de lutte contre les inégalités, car l'école doit permettre la promotion de tous quel que soit l'origine sociale, selon M. Thiéba.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a promis d'établir progressivement la gratuité de l'enseignement jusqu'à l'âge de 16 ans, tout en veillant à atteindre rapidement un taux d'achèvement de 100% pour le cycle primaire et post primaire.