Selon un communiqué du Conseil des ministres, ce Plan stratégique est un document de programmation qui oriente et canalise les interventions pour l'élimination des mutilations génitales féminines au Burkina Faso.
L'adoption de ce document permet de disposer d'un référentiel pour tous les acteurs en vue d'offrir un environnement protecteur des droits des filles et des femmes à même de leur assurer une bonne santé, le maintien de leur intégrité physique et le respect de leurs droits, a ajouté le communiqué.
Le Burkina Faso, pays sahélien d'Afrique de l'Ouest a adhéré à plusieurs conventions sur la lutte contre l'excision et en a fait une de ses priorités.
Le taux d'excision des femmes dont l'âge varie entre 15 et 49 ans est de 76% et 13% pour les filles entre 0 et 14 ans.
Selon un rapport de l'USAID, l'excision touche au Burkina presque toutes les groupes ethniques sur l'ensemble du territoire.
Selon les chiffres officiels, les pourcentages des femmes excisées de 15 à 49 ans dans les régions du Sahel, du Centre-Est et des Cascades sont respectivement de 78%, 90% et de 82%, ceux du Centre et du Centre-Ouest varient entre 66% et 55%.
En 2010, une enquête a démontré que le taux de prévalence des femmes excisées est fort au Nord, dans le Plateau central et au Sahel, avec respectivement 63,08%, 62,63% et 57,34%.
A noter qu'en 2013, deux décès ont été enregistrés parmi les filles excisées.
Alors que près de neuf femmes burkinabè de plus de 45 ans sur dix sont excisées. La proportion chute à 58% pour les adolescentes entre 15 et 19 ans, et à moins de 15% pour les filles de moins de 13 ans.
Il s'agit de l'une des plus fortes baisses en Afrique de l'Ouest, selon les spécialistes.