L'ex-candidate malheureuse à la présidence de la transition, Joséphine Ouédraogo, a détaillé les objectifs de son département qui visent à réconcilier les citoyens avec la justice burkinabè.
«Il est sans contexte que les pratiques judiciaires aux cours des dernières décennies ont contribué fortement à la dégradation du climat social et politique», a-t-elle déclaré.
Le fossé entre la justice et les justiciables est le fait, selon elle, de grands dossiers en instance sur des crimes de sang et des crimes économiques qui tardent à être élucidés,
Mme Ouédraogo a également dénoncé la subordination plus ou moins forcée des magistrats au pouvoir exécutif, les frustrations de divers corps du personnel de la justice, les abus quotidiens des droits humains les plus élémentaires des enfants, des femmes ainsi que des hommes
Plusieurs dossiers de crimes comme celui de Norbert Zongo, du nom du journaliste d'investigation, assassiné en décembre 1998, n'a depuis pas été élucidé par la justice burkinabè qui l'a même classé non lieu en 2006.
Ces différents actes ont fini par soumettre, selon Joséphine Ouédraogo, le secteur de la justice et même des pans entiers de notre société au règne de la corruption, de la fraude et de l'immoralité à tel enseigne que tous les magistrats, même les plus intègres étaient couverts du manteau de la suspicion quoi qu'ils fassent.
L'ex-ministre de l'Essor familial et de la Solidarité dans le gouvernement du président Thomas Sankara de 1984 à 1987, compte rétablir le droit, réparer les dégâts causés lors des manifestationscomme l'incendie du palais de justice de Bobo-Dioulasso et prendre des mesures pour que les activités juridictionnelles puissent être rapidement opérationnelles.
Joséphine a été nommée à ce poste lors de la formation du gouvernement de transition dans la soirée du dimanche.
WIS