L'incertitude politique influence négativement l'économie du Burkina Faso

| 13.06.2015
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L'incertitude politique influence négativement l'économie du Burkina Faso
© DR / Autre Presse
L'incertitude politique influence négativement l'économie du Burkina Faso
Le Premier ministre de la transition du Burkina Faso, Yacouba Isaac Zida, a avoué vendredi que l'incertitude politique, conjuguée à la baisse du cours de l' or et du coton, a eu une influence négative sur la santé économique du pays.


Dans son discours sur la situation de la nation devant Conseil national de la transition (CNT, parlement intérimaire), qui fait le bilan de huit mois de gestion de son gouvernement de la transition, M. Zida a fait savoir que la croissance du PIB a été de 4% l'année dernière, contre une prévision initiale de 5,5%.

En matière de la gestion macroéconomique, il a affirmé qu'un accent particulier a été mis sur le suivi de la conjoncture pour permettre d'anticiper les effets des chocs interne et externe auxquels le pays fait face.

Au regard de la situation économique difficile après l' insurrection populaire d'octobre 2014, le gouvernement de la transition a mis en place un budget d'austérité qui s'établit en dépenses à 1 804,1 milliards de FCFA (environ 3 milliards USD) et en recette à 1 516,5 milliards de FCFA (environ 2,5 milliards USD), avec un déficit de 287,6 milliards de FCFA (près de 479 millions USD).

Le Burkina Faso est le quatrième producteur d'or d'Afrique, derrière l'Afrique du Sud, le Ghana et le Mali, avec une production estimé à 36,5 tonnes en 2014, contre 32,5 tonnes en 2013.

Dans son discours, M. Zida a exprimé l'intention du gouvernement de mettr en palce un fonds de développement local, qui sera alimenté par les ressources issues du budget de l'Etat et des sociétés minières.

Le Burkina Faso vit une période de transition après la chute du président Blaise Compaoré en octobre 2014, qui devrait déboucher sur des élections législatives et présidentielle le 11 octobre 2015 et municipales le 31 janvier 2016.

Le Premier ministre burkinabè a déclaré que la justice a aussi été au coeur de son action depuis la chute de l'ancien régime, en citant l'adoption d'un rapport relatif à l'état des grands dossiers de crimes économiques et de sang.

Il s'agit, entre autres, des assassinats sous l'ancien régime, à savoir les affaires du président Thomas Sankara (1987) et du journaliste Norbert Zongo (1998).

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