Depuis 2013, le gouvernement du Burkina Faso a mis en place, une politique de financement des activités pour la formation professionnelle de la jeunesse. L’objectif de ce financement est de mobiliser les promoteurs et les opérateurs, soutenir l’innovation et accroître l’offre et la qualité de formation. De façon spécifique, l’appel à projets permet de développer une offre de formation dans les filières et métiers prioritaires et/ou porteurs, d’accroître l’offre de formation, de prendre en compte les questions transversales dans l’offre de formation, de promouvoir de nouveaux métiers porteurs...Au lancement des activités de l’appel à projet n°3, des promoteurs et des bénéficiaires ont témoigné de l’impact de la politique sur leur quotidien. Pélagie K. Coulibaly, promotrice de formation, a reconnu l’avantage du projet. En effet, selon elle, sur 200 jeunes qu’elle a eu à former dans les domaines de l’agriculture, de l’apiculture, l’embouche...des insertions socioprofessionnelles ont été faites à 100 % et dans d’autres domaines à 70 %. Elle reconnaît que la formation a contribué à l’éveil des apprenants...Soulama Issa quant à lui, a témoigné au nom des bénéficiaires. En 2014, Soulama a reçu une formation en carrelage. « Aujourd’hui, je voyage beaucoup grâce à la formation que j’ai reçu en 2014. Je me suis payé un engin et je prends tout en charge. J’ai d’autres camarades qui son également autonomes grâce à la même formation », a témoigné Issa Soulama.
L’anecdote du parrain
Placée sous le patronage du ministre de la Jeunesse, de la Formation et de l’Insertion Professionnelles, la cérémonie de lancement était placée sous le parrainage de Monseigneur Anselme Titianma Sanon. Avant que ces deux n’interviennent, la deuxième adjointe au maire de la commune de Bobo a souhaité la bienvenue à l’ensemble des participants. Elle a également reconnu que la question de formation professionnelle est une préoccupation majeure pour les collectivités territoriales. Aussi, souhaitant une pérennisation du projet, la deuxième adjointe au maire de la commune de Bobo a souhaité un suivi, pendant et après les formations. Le chef de file des partenaires techniques et financiers (PTF), a rassuré le gouvernement et les bénéficiaires de leur disponibilité d’accompagnement. Tout en appuyant la position du parrain, Max Lamesch, chef de file des PTF reconnaît que « Le développement commence par la formation ». Retenu pour sa sagesse et sa vision pour le développement, le parrain a invité la jeunesse, bénéficiaire principal du projet, à s’inspirer de l’anecdote de trois agriculteurs. Ayant bénéficié de tracteurs, les contrôleurs des machines ont trouvé des résultats différents. Chez l’Européen, la machine était intacte, parce que, l’agriculteur s’est référé à la notice, pour bien utiliser la machine. Chez l’Asiatique, c’est une machine dépiécée que les contrôleurs ont trouvée. L’agriculteur était sur le point de fabriquer un autre tracteur. Chez l’Africain, c’est une machine stationnée (hors d’usage) qui a été découverte. Il n’a pas pris soin de comprendre le fonctionnement du moteur. Invitant les bénéficiaires à s’engager pour un bon usage du projet. Une position corroborée par Goungounga Stanislas, directeur du cabinet du ministre, représentant le premier responsable en charge des questions de la jeunesse. C’est donc sur cette note d’invite à s’engager, que le représentant du ministre a lancé l’appel à projet n°3.
Souro DAO