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Isaac Zida a fait le point « non reluisant » de notre nation

| 17.06.2015
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Isaac Zida a fait le point « non reluisant » de notre nation
© DR / Autre Presse
Isaac Zida a fait le point « non reluisant » de notre nation
Comme si le Premier ministre Isaac Zida, dans son discours sur l'état de la nation n'avait rien dit d'autre de plus important que cette question de non-dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), les partisans de la dissolution de celui-ci se sont tout de suite rués dans les brancards. Il est vrai que son discours sur l'état de la nation a été classique, comme tout autre Premier ministre l'aurait fait. Mais, c'est cela aussi la démocratie ; elle a ses exigences auxquelles personne ne peut déroger. Des Burkinabé pensaient qu'étant dans une période de transition, le Premier ministre allait dire ce qu'il fait et va faire pour répondre à leurs préoccupations. Malheureusement, cela ne pouvait pas être le cas dans la mesure où il s'agit d'un discours sur l'état de la nation et non d'une déclaration de politique générale qui trace les grandes orientations de l'action du gouvernement.


Et l'état de la nation, c'est ce que le Premier ministre et son gouvernement, issus de l'insurrection populaire sont venus trouver. Autrement, les Burkina auront remarqué que dans son discours, il a surtout fait référence à l'année 2014 au cours de laquelle, il y a eu des actions. Sans doute non posées par lui, mais par l'équipe sortie. L'administration étant une continuité, Isaac Zida ne pouvait faire autrement que de satisfaire à cette obligation. Cependant, le Premier ministre n'a pas manqué d'énumérer des « actions fortes » initiées et mises en œuvre par son gouvernement afin de tenir debout le navire battant pavillon Burkina. Le Programme spécial d'urgence de la transition (PSUT) en est l'exemple.

A l'analyse, si au départ, on avait des appréhensions sur la conduite des affaires nationales par un gouvernement composé essentiellement de novices en la matière, il faut convenir qu'aujourd'hui, le Premier ministre Isaac et son équipe ont très vite appris la leçon. Le Burkina Faso qui, en vérité et suite à l'insurrection populaire devait connaitre une situation économique et sécuritaire catastrophique est resté sur les deux pieds. Avec pour objectif principal d'aller vers des élections générales transparentes, démocratiques, inclusives et suffisamment ouvertes qui permettront au pays de se doter d'institutions démocratiques fortes et reconnues par tous.

Isaac Zida est bien conscient de la situation de son pays. Aussi, pour le reste du temps qui est imparti à la transition, sa vision est de faire du Burkina Faso « une nation unie, solidaire et de paix tenant ses fondements de la liberté, de l'égalité et de la souveraineté des peuples ; une nation de justice caractérisée par l'existence d'un Etat fort et de droit qui, au lieu d'opprimer se révèle comme un instrument de promotion et de sécurisation de la collectivité ». En outre, Isaac Zida veut poser les véritables bases de « l'indépendance de la justice ; de la réduction significative de l'impunité et de la correction ; d'une économie compétitive et prospère, intégrée dans les économies régionale et mondiale ; d'une femme émancipée, libre ayant accès aux ressources dans l'équité et présente dans la sphère de prise de décision ; d'une jeunesse moins marquée par le chômage et intimement associée à la prise de décisions déterminant l'avenir qui est le sien ; et enfin de l'accès de tous au minimum social commun, c'est-à-dire les services sociaux essentiels que sont la santé, l'éducation et le travail décent ». Tout un programme.

Dabaoué Audrianne KANI

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