La journée de travail continue sera opérationnelle à partir du 15 septembre et commence à 7 heures, pour une journée de travail de huit heures. C’est ce qu’a décidé le Conseil des ministres d’hier mercredi 2 septembre 2015, délocalisé dans la ville de Fada N’Gourma. Selon le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Augustin Loada, c’est un principe qui a été adopté dans le cadre de la réduction du train de vie de l’Etat. Il a affirmé qu’il y a des avantages à basculer dans ce système, ajoutant que le Burkina Faso est l’un des rares pays à ne pas pratiquer ce système. Il a rassuré que des mesures d’accompagnement sont en train d’être prises pour que cette nouvelle donne soit une réussite. Revenant sur la question des fraudes aux concours directs de la fonction publique, le ministre Loada a estimé que le dispositif qui a été mis en place pour traquer la fraude a fonctionné. « Le Conseil a indiqué que même s’il y a des gens qui sont dans l’administration et qui sont parvenus à ces positions par des moyens frauduleux, ils doivent être sanctionnés. Les choses vont aller très vite, puisque selon la collègue de la Justice, il y a déjà la programmation des procès au mois de septembre», a-t-il précisé. Un autre dossier qui a fait l’objet d’échanges au cours du Conseil a été le contrôle des normes de qualité et de fonctionnement des Ecoles privées de formation des enseignants du primaire (EPFEP). Selon le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA), Samadou Coulibaly, le Conseil a envisagé l’arrêt de la délivrance des agréments pour la création de ces EPFEP.
Le Faso dan fani pour le 8-Mars
Depuis que l’Etat a autorisé la création de ces écoles en 2010, a expliqué le ministre, l’on a dénombré jusqu’à l’année scolaire qui vient de s’écouler, 65 EPFEP et une centaine d’autres qui étaient en instance d’ouverture.
« Pour cette année, ces écoles ont formé 12 080 enseignants. Alors que l’Etat ne pourra recruter au niveau des privés que 2 500 enseignants », a signifié Samadou Coulibaly. Il a, du reste, insisté que les fondateurs ayant reçu des autorisations d’ouverture puissent respecter le cahier des charges.
Quant au ministre de la promotion de la Femme et du Genre, Bibiane Ouédraogo/Boni, elle a confié à la presse que la célébration de la Journée internationale de la femme connaîtra une réforme majeure. A cet effet, le Conseil a recommandé le port du « Faso dan fani » pour la prochaine célébration du 8-Mars. « Nous avons également remplacé la marche de lancement par une conférence de presse. Ensuite, il y a la suppression du déjeuner officiel. Cela, parce que nous avons fini de faire le tour des 13 régions », a-t-elle justifié.
Paténéma Oumar
OUEDRAOGO