Créée en 2012, la Société nouvelle- Matériaux vibrés et compressés (SN-MAVICO) est spécialisée dans la production de briques en béton de 50 cm de longueur. Avec un investissement de plus d’un milliard de FCFA, l’usine travaille depuis sa création à offrir des briques de qualité « sûre », à en croire ses promoteurs. Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Maurice Dieudonné Bonanet, s’est rendu à l’usine, le vendredi 15 avril 2016. Selon le ministre, il s’agit pour lui d’encourager et de féliciter les promoteurs pour cette «belle» initiative qui contribue à améliorer la qualité des matériaux de construction des bâtiments au Burkina Faso. De son avis, la plupart des écroulements de bâtiments est liée à la mauvaise qualité des matériaux utilisés. Mais à l’en croire, la qualité des briques de SN-MAVICO et certifiée par le laboratoire national des bâtiments publics, structure de référence en matière d’analyse et de certification des produits du bâtiment et des travaux publics. C’est donc avec «émerveillement» qu’il a découvert l’usine qui, selon lui, va contribuer à améliorer la qualité des matériaux de construction et donc des ouvrages au Burkina Faso.
Une production fortement automatisée
Pour Fernand Tapsoba, directeur technique de SN-MAVICO, «la visite du ministre en charge de l’habitat témoigne de la volonté du gouvernement de soutenir l’entreprenariat privé et de promouvoir la construction d’infrastructures de qualité au Burkina Faso». Puis d’ajouter : «Cette marque d’estime du ministre pour cette entreprise va permettre de mieux la faire connaître en vue d’acquérir plus de clients pour une meilleure rentabilité de la production».
Contrairement à la plupart des entreprises de construction de briques au Burkina Faso qui sont manuelles, SN-MAVICO s’est dotée de machines automatiques pour la production. Du moins, c’est ce qui ressort du constat du processus de fabrication qui est subdivisé en quatre étapes essentielles, selon les explications du directeur technique. «La première étape de production est le chargement des agrégats dans le skip. Après leur chargement, les agrégats sont mélangés dans le malaxeur avec la quantité d’eau nécessaire. Ils sont ensuite transférés grâce au tapis roulant dans la presse où ils sont transformés en briques», a-t-il expliqué. Il a souligné que les briques produites sont par la suite stockées pour être arrosées pendant 15 jours avant leur livraison. Par ailleurs, M. Tapsoba a indiqué que le processus est supervisé par deux techniciens logés dans une salle dite, de commande dotée d’une unité centrale. A l’entendre, seul le chargement des agrégats et le ramassage des briques sont manuels. «La forte automatisation de nos équipements nous permet de produire en moyenne 70 briques en 3 mn soit 12000 briques par jour et donc de respecter les délais de livraison des commandes», a-t-il argué. En plus de cet aspect, M. Tapsoba a relevé que l’utilisation des briques MAVICO permet de réduire l’utilisation des bois de coffrage et d’économiser en temps. «Notre entreprise dispose d’une gamme variée de briques dont les hourdis, les blocs pleins, les blocs pour chainages... », a-t-il confié. Il a aussi précisé que le prix de la brique varie entre 600 et 700 F CFA en fonction du type de briques et la livraison 30 F CFA par brique. En termes de perspectives, le directeur technique a mentionné l’achèvement de la construction de l’usine et l’automatisation complète du processus de fabrication pour une meilleure efficacité de la société. Pour ce faire, il a sollicité le soutien du ministère pour faire de SN-MAVICO un potentiel fournisseur de briques à l’Etat dans le cadre de la réalisation des bâtiments publics.
Nadège YAMEOGO
