Incendies répétitifs des marchés et yaars : Simon Compaoré lève un coin du mystère

| 02.03.2016
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Incendies répétitifs des marchés et yaars : Simon Compaoré lève un coin du mystère
© DR / Autre Presse
Incendies répétitifs des marchés et yaars : Simon Compaoré lève un coin du mystère
Le ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure (MATDSI), Simon Compaoré,entouré des premiers responsables de la police scientifique, s’est exprimé sur les incendies répétitifs qui ont touché plusieurs marchés et yaars de la capitale et de l’intérieur du pays. Au cours de cette rencontre avec la presse, lepatron de la sécurité intérieure a levé un coin du voile sur ce phénomène dont on ignore jusque-là, les origines exactes.


«Depuisle début du mois de janvier, on a dénombré vingt-trois (23) incendies dont le dernier en date reste celui du restaurant situé en face de Azalai Hôtel Indépendance»,le dimanche 28 février 2016. C’est le bilan dressé par Missa Millogo, commissaire de police, directeur de la police scientifique et technique. Pour sa part, c’est en ces termes que Simon Compaoré aplanté le décor.«Je suis venu avec les techniciens pour vous dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité». Après s’être rendu sur les lieux, il a expliqué que de l’expertise des prélèvements faits par les services de la police scientifique, il ressort que onze (11) cas d’incendie sont liés à un dysfonctionnement, tandis que onze autres sont en relation avec des interventions humaines. En outre, un cas dont l’origine n’a pas pu être détectée est à signaler. A ce propos, a noté le directeur de la division scientifique,«il s’agit d’une scène qui a été polluée». Pour ce faire, il a invité les populations à veiller à la préservation des lieux, en cas d’infraction pendant que les enquêtes se poursuivent pour déterminer l’origine «exacte» de ces incendies.

A propos des derniers cas en date

Réagissant aux deux derniers incendies enregistrés dans la capitale (restaurant et 14 yaar), le commissaire Millogoa indiqué que les recherches ont conclu à des dysfonctionnements électriques. «Après investigation, on peut parler du dysfonctionnement électrique, partant d’un réfrigérateur. Et comme il y avait une boutique de vente de Faso Danfani, avec l’effet de la chaleur, cela a pris feu, embrasant ainsi la toiture. C’est un incendie plus ou moins involontaire», a indiqué le commissaire Millogo.

Pour ce qui est de l’incendie du marché (14 Yaar), «l’électricité venait d’un certain nombre de mètres, environ 100 mètres», a déclaré le commissaire Ouattara. De ce fait, il écarte la thèse criminelle, au regard de la présence d’une patrouille de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) sur les lieux, au moment du drame. «Pour l’heure, on n’a pas non plus, trouvé des indices qui puissent nous amener à penser à un incendie intentionnel», a ajouté le commissaire Ouattara.

En somme, des deux derniers cas d’incendie, l’enquête menée par l’équipe de la police scientifique, dirigée par le commissaire de police, Seydou Ouattara, chef de la division identité, a abouti à la thèse du dysfonctionnement.

Pour clore la rencontre, Simon Compaoré, a invité les populations des villes et des campagnes et singulièrement, celles de la capitale, à adopter au quotidien, des comportements «responsables».«Il y a des gens qui sont devenus des experts en électricité. Au lieu de prendre des techniciens, eux-mêmes ils font le travail, avec tous les risques que cela comporte», a conclu le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure.

Dramane KONE

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