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Implantation des kolgwéogo à Bobo-Dioulasso : le démenti du ministre Simon Compaoré

| 30.11.2016
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Le VIe Congrès de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) se tient, les 19 et 20 août 2016 à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture intervenue le vendredi 19 août 2016 a été présidée par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© Ministère
Le VIe Congrès de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) se tient, les 19 et 20 août 2016 à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture intervenue le vendredi 19 août 2016 a été présidée par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, a échangé, le 29 novembre 2016 à Bobo-Dioulasso, avec les dozos. Il a rassuré ces chasseurs traditionnels que le gouvernement burkinabè n’a autorisé personne à créer des cellules des kolgwéogo dans la zone de Bobo-Dioulasso, comme l’avait laissé entendre la rumeur.


Une information faisant état de la mise en place des cellules de groupes d’auto-défense appelés kolgwéogo dans certaines localités de l’Ouest du Burkina Faso a circulé ces derniers temps dans la ville de Bobo-Dioulasso. Alors que cette partie du pays est réputée être le fief des chasseurs traditionnels, les dozos. Le président de l’Union nationale des dozos du Burkina Faso, Ali Konaté, l’a d’ailleurs rappelé au ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré. Le représentant du chef coutumier de Bobo-Dioulasso, Adama Sanou a jugé inopportune l’implantation des kolgwéogo dans la région. « Les dozos travaillent en étroite collaboration avec les autorités administratives et les forces de l’ordre et il n’est pas nécessaire que l’on vienne perturber cette harmonie », a-t-il laissé entendre. Répondant à ces préoccupations, le ministre Simon Compaoré a affirmé que le gouvernement n’a jamais autorisé qui que ce soit à créer des structures d’autodéfense. Ces structures émanent des populations elles-mêmes et l’Etat ne fait que les encadrer, a-t-il précisé. « Chaque région a ses spécificités et ce n’est pas à l’Etat de créer des dozos ou des kolgwéogo», a insisté M. Compaoré. Pour lui, chaque village aura sa structure créée par lui-même, afin que, en collaboration avec les structures étatiques, l’on puisse venir à bout du grand banditisme. Simon Compaoré a alors invité les forces de l’ordre à interpeller tous ceux qui parcourent le pays pour demander de créer telle ou telle structure dans une région donnée. Le ministre a, en effet, laissé entendre qu’après le 11-Décembre 2016, des missions sillonneront les 13 régions du Burkina Faso, pour expliquer aux populations, le contenu du décret adopté le 5 octobre 2016 et qui intègre les kolgwéogo dans le dispositif de la police de proximité au Burkina.

Adaman DRABO

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