En dépit de l'érection de « l'emploi au centre des priorités nationales » par le gouvernement burkinabè, le chômage et le sous-emploi en milieu jeune persistent mettant cette frange de la population « en marge du processus de développement national », a déclaré M. Tiao à l'ouverture des travaux.
Ce colloque de 48 heures organisé avec le concours de la Banque africaine de développement et du Bureau international du travail, va permettre au gouvernement de recueillir « les propositions de mesures innovants et adaptées aux besoins actuels du marché de l'emploi », a-t-il précisé.
Luc Adolphe Tiao a invité la centaine de participants, à faire « un diagnostique exhaustif et sans complaisance des contraintes à la promotion de l'emploi et à dégager des perspectives à même de permettre au gouvernement d'engager des actions vigoureuses pour améliorer de manière substantielle, l'accès à l'emploi productif et décent au profit des actifs notamment les jeunes ».
La représente résidente de la Banque africaine de développement(BAD) Mme Ginette Nzau-Muteta, relevant l'évidence « que les colloques ne créent pas des emplois », a expliqué que « des propositions de solutions durable et réalistes à court, moyen et long terme » seront proposées à la fin du colloque.
« A l'issue du colloque, il faudra mettre en place un mécanisme de suivi clair avec des responsabilités bien définies, un calendrier précis de mise en œuvre des actions recommandées, des moyens réels dédiés et de vraies sanctions tant positives que négatives prévues pour les acquis et les manquements constatés », a-t-elle suggéré.
Le marché de l'emploi au Burkina Faso est marqué par un taux de chômage de global de 2, 4% comportant des disparités dont 29,4% en milieu urbain pour les jeunes de 15 à 24 ans, indique le dossier de presse.
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