Le président de l’Assemblée populaire de la Guinée-Bissau, Cipriano Cassama, en séjour au Burkina Faso, a rendu une visite de courtoisie au Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, le mercredi 19 août 2015.
Accompagné de son homologue burkinabè, Moumina Cherif Sy, le parlementaire bissau-guinéen a confié avoir échangé avec le Chef du Gouvernement burkinabè sur l’état des relations entre les représentations nationales des deux pays, ainsi que des possibilités de développement de la coopération institutionnelle entre ces entités.
En outre, Cipriano Cassama a informé le Premier ministre Zida de la situation politique prévalant en Guinée Bissau. « La dissolution du gouvernement bissau-guinéen par le président nous préoccupe et préoccupe aussi le Burkina Faso », a-t-il dit.
En vue de trouver une issue heureuse à la crise politique en Guinée-Bissau, le président du Conseil national de la transition, Cherif Sy, et ses pairs de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) pourraient se rendre ce week-end au pays d’Amilcar Cabral, a révélé M. Cassama.
A la question de savoir si les Bissau-Guinéens sollicitent la médiation du Burkina Faso, le président Cassama a répondu : « Oui, le Burkina est un grand pays qui a beaucoup d’expérience dans ce domaine ». Et de s’engager à ce qu’une délégation burkinabè, éventuellement conduite par M. Sy, puisse rencontrer les protagonistes de la crise en cours dans son pays à l’effet d’en trouver une issue favorable.
Le président de l’Assemblée populaire de Guinée-Bissau a dit son espoir de voir le Burkina Faso se joindre à l’effort international de soutien à son pays « en retard dans plusieurs domaines », selon ses propres mots.
Ils souhaitent également que les militaires restent « sages et républicains » et qu’ « ils laissent les politiciens trouver les meilleures issues pour la stabilité du pays », coutumiers aux coups d’Etat.
En rappel, le président José Mario Vas, prétextant « d’une crise de confiance au sommet de l’Etat » préjudiciable « au bon fonctionnement des institutions » a limogé son Premier ministre Domingos Simoes Pereira. Ses partisans exigent bruyamment sa reconduction. L’Assemblée populaire dirigée par Cipriano Cassama est menacée de dissolution et de nouvelles élections législatives envisagées. L’arbitrage de l’armée est aussi redouté.