Gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans: une réalité à partir du 2 avril 2016

| 01.04.2016
Réagir
Dr Smaïla Ouédraogo - Ministre de la Santé
© DR / Autre Presse
Dr Smaïla Ouédraogo - Ministre de la Santé
Le ministre de la Santé a animé un point de presse dans la soirée du jeudi 31 mars 2016 pour donner des informations relatives à la gratuité des soins au profit des enfants de moins de cinq ans et de la femme.

A partir du 2 avril prochain, les enfants de moins de cinq ans et les femmes recevront gratuitement les soins. Ces nouvelles mesures ont été adoptées par le gouvernement en Conseil des ministres du 16 mars 2016 et vont commencer dans un premier temps dans trois régions du Burkina que sont le Centre, les Hauts-Bassins et le Sahel. Elles vont concerner selon le ministre de la Santé, Smaïla Ouédraogo, un certain nombre de maladies. Il s’agit des soins prénataux pendant la grossesse, les soins curatifs essentiels chez la femme enceinte, le paludisme, les diarrhées, la malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans, qui constituent 80% des causes de décès.

En plus de cela, le dépistage des lésions précancéreuses du col de l’utérus et du sein chez les femmes âgées d’au moins 20 ans seront prise en compte dans ces mesures. A ce sujet, le ministre Ouédraogo a rassuré, que pour l’instant et en fonction des moyens techniques et financiers dont ils disposent, le gouvernement est en mesure d’assurer le dépistage systématique. Une fois que le dépistage est fait, celles qui auront la chance de ne pas avoir une légion précancéreuse peuvent vivre bonnement pendant cinq ans sans se préoccuper de quoi que ce soit. Celles qui présentent des légions précancéreuses avant le stade de cancer auront l’avantage d’être prises en charge. Malheureusement, le ministre a confié que ces mesures de gratuité ne concernent pas les femmes qui sont déjà atteintes par la maladie. «Nous n’avons pas pour l’instant tous les outils disponibles. Au niveau du ministère de la Santé, les causes d’évacuation sanitaire sont les cancers et les maladies cardio-vasculaires. Malheureusement, nous ne pouvons pas nous le permettre avec notre budget qui est assez dérisoire», a-t-il regretté.

Toutefois, il a rassuré que le gouvernement a fait l’effort d’augmenter la ligne budgétaire pour la construction du centre de radiothérapie et de médecine nucléaire. Et dans quelques années, espère M.Ouédraogo, «nous devrions être en mesure de prendre en charge les patients qui ont besoin de radiothérapie».

Actualité oblige, le décès brutal de Mme Pamtaba survenu à l’hôpital Yalgado Ouédraogo, alors qu’elle cherchait à donner une vie, s’est invité aux échanges. Sur cette question, Smaïla Ouédraogo a indiqué qu’une équipe de l’inspection générale des services de santé est à pied d’œuvre pour boucler cette enquête. «Je crois qu’avant la fin de la semaine prochaine, ces services nous ont rassuré que leur enquête doit être bouclée». Il a aussi précisé que l’enquête ne va pas se limiter à Yalgado. «La femme est venue de quelque part et aujourd’hui les enquêteurs devront finir leur enquête à Yalgado. Ils vont à partir de demain repartir au CSPS de Dassasgho où la femme a été évacuée vers Yalgado pour situer le contexte dans lequel tout ça s’est passé», a révélé M. Ouédraogo.

Madina Belemviré

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité