Gouvernement-Syndicats : Satisfecit partiel des travailleurs

| 02.02.2017
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Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a fait,  le lundi 19 décembre 2016 à Ouagadougou, le point  de la conférence des partenaires du Burkina Faso pour le financement du Plan national de développement économique et social (PNDES). Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a fait, le lundi 19 décembre 2016 à Ouagadougou, le point de la conférence des partenaires du Burkina Faso pour le financement du Plan national de développement économique et social (PNDES). Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Du 24 janvier au 1er février 2017, se sont déroulés à Ouagadougou, les travaux de la rencontre gouvernement-organisations syndicales de travailleurs autour du cahier de doléances de 2016. Au bout de la semaine de travail, le président de mois des centrales syndicales, Paul Kaboré, a affirmé que lui et les siens n’ont pas comblé leurs attentes. Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba quant à lui, a invité tous les partenaires sociaux à prendre de nouveaux engagements, aux côtés du gouvernement, pour mieux créer les conditions de la production de richesse dans notre pays. Il a par ailleurs, annoncé la création très prochaine, de l’institution permanente du dialogue social.

Le gouvernement et les organisations syndicales sont parvenus au terme de leurs échanges à des consensus. Faisant une appréciation globale des résultats de cette rencontre, le président de mois des centrales syndicales, Paul Kaboré, a affirmé qu’ils n’ont pas comblé leurs attentes. En effet, il a expliqué que pour une première rencontre avec le gouvernement Thiéba, les négociations ont abouti à des réponses partiellement satisfaisantes, pour les travailleurs, en particulier et les populations, en général. Paul Kaboré a rappelé que l’ensemble des engagements pris par le gouvernement, au titre de l’année 2015, n’ont pas été appliqués avec des résultats tangibles. Il a par conséquent, réitéré l’attachement de l’Unité d’action syndicale (UAS) au dialogue social, mais un dialogue social sincère, constructif et fructueux, qui implique le respect mutuel des acteurs, le respect de la parole donnée et la mise en œuvre effective des engagements pris.

A propos des points qui ont été soulevés en divers par le gouvernement sur la revendication des statuts autonomes et particuliers, l’UAS a estimé qu’elle n’est pas habilitée à remettre en cause cette demande émanant de certains corps. Elle s’est donc, contentée de suggérer au gouvernement d’engager un dialogue constructif avec les corps porteurs de telles demandes.

Sur la question de la législation en matière de grève, l’UAS a invité le gouvernement à mener une réflexion objective et approfondie sur les causes et responsabilités relativement à l’absence de service minimum, la tenue de sit-in et le laxisme dans les services. Notons que les échéances exprimées par l’UAS sur la question de la loi 081 relative entre autres, aux encadreurs pédagogiques n’ayant pas été retenue, le mouvement syndical ne sera pas tenu pour responsables d’éventuels mouvements sociaux à ce sujet.

«La mise en œuvre de ces conclusions, j’en suis convaincu, permettra de résoudre de nombreuses préoccupations du monde du travail au Burkina et par delà, de renforcer la gouvernance au niveau national», a déclaré le Premier ministre Paul Kaba Thiéba. Il a assuré que son gouvernement tiendra ses engagements et qu’il veillera à impulser et à encadrer un dialogue tripartite entre l’Etat, les syndicats et le patronat et ce, sur la base des intérêts de toutes les parties. Le chef du gouvernement a annoncé que dans les semaines à venir, son gouvernement concrétisera son engagement à consolider le dialogue avec les partenaires sociaux, par la création de l’institution permanente du dialogue social. A l’en croire, les échanges qui auront lieu dans cette structure, seront intenses et réguliers et porteront sur les préoccupations du monde du travail et toucheront également, aux questions de l’avenir de notre pays.

Le dialogue social qui s’esquissera dans le cadre de l’institution du dialogue occupera une place importante dans la mise en œuvre du PNDES, la régulation sociale du travail et la gouvernance, foi du Premier ministre. Pour clore son propos, Paul Kaba Thiéba a invité les participants à l’union, car l’histoire des pays, Etats et nations que nous aimons citer en exemple d’émergence et de développement, montre qu’ils ont réussi, parce que les fils et filles de ces pays sont unis et soudés dans leur quête commune du progrès .

Aline Ariane BAMOUNI

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