« Je remercie le Président du Faso et le Premier ministre pour la confiance placée en ma personne. C’est un sentiment de reconnaissance et de joie à l’endroit de ma formation politique qui m’a proposé et du chef de l’Etat de m’avoir accepté. Nous attendons nos feuilles de route, mais ce que l’on peut retenir, appartenir à un gouvernement, c’est travailler pour le peuple et le bonheur de son pays et je pense que c’est le défi majeur pour tout ministre qui accepte venir au gouvernement».
Ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière : Souleymane Soulama : « Nous attendons la feuille de route »
« C’est un sentiment de reconnaissance pour m’avoir fait confiance en me confiant une tâche aussi lourde et je prie Dieu d’être à la hauteur de la mission qui m’a été confiée. Nous attendons la feuille de route et c’est à travers elle que nous pourrions définir les priorités que son Excellence monsieur le Premier ministre va nous décliner » ;
Ministre des Ressources animales et halieutiques : Sommanogo Koutou « Réaliser les attentes du peuple »
« C’était une prise de contact et son Excellence monsieur le Président du Faso nous a prodigué des conseils d’usage et des indications pour une meilleure conduite de l’action gouvernementale et ce sont des instruments et des outils qui vont nous permettre de veiller à ce que les attentes du peuple soient réalisées ».
Ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité intérieure : Simon Compaoré : « Nous allons vous réserver des surprises »
« Nous allons nous asseoir avec les cadres du ministère pour qu’on discute avec le secrétaire d’Etat chargé de la décentralisation qui a été nommé et nous aviserons. Pas que je ne sais pas ce qu’il faut faire, j’ai des tas d’idées dans la tête et je crois que nous allons vous réserver des surprises ».
Ministre de l’Economie, des Finances et du Développement : Hadizatou Rosine Coulibaly / Sori : « ...on va donner le meilleur de nous-mêmes »
« Une nouvelle équipe gouvernementale vient d’être mise en place et c’est tout à fait normal que le président et le Premier ministre qui ont installé cette équipe puissent échanger avec elle sur les règles du jeu, notamment sur la façon de travailler, les valeurs à défendre en tant que membre de cette équipe. Mais le plus important pour moi, c’est voir les opportunités qui sont offertes. C’est un sentiment de légitime fierté de pouvoir contribuer à la mise en œuvre du programme du président Roch Marc Christian Kaboré, légitime aussi de pouvoir répondre aux attentes de la population et nous sommes prêts pour commencer le travail. Le Burkina Faso sort d’une période très difficile. Les attentes de la population sont très fortes et dans tous les secteurs. C’est un défi pour le gouvernement de répondre à toutes ces attentes tout en ayant un discours très ouvert pour montrer la situation réelle du pays, afin que les Burkinabè comprennent qu’on ne pourra pas faire tout, tout de suite. Et qu’ils peuvent compter sur nous, on va donner le meilleur de nous-mêmes ».
Ministre des Sports et des Loisirs : Taïrou Bangré : « Les défis sont immenses »
« C’est une sensation de fierté et de reconnaissance pour ceux qui m’ont fait confiance en me proposant ce poste. Les défis sont immenses et il nous appartient de les relever et de faire en sorte que les Burkinabè connaissent la valeur du sport. C’est vrai que le problème d’infrastructures se pose et il va falloir trouver des ressources d’où qu’elles viennent afin que le sport soit pratiqué par tout le monde ».
Filiga Michel Sawadogo, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation: « Ce n’est pas une grande joie quand on connaît le secteur... »
« Je suis content pour la confiance qui m’a été faite mais ce n’était pas une grande joie quand on connaît le secteur sur lequel porte mon ministère, les enseignements supérieurs avec son monde d’étudiants, de professeurs, de personnel ATOS, ses problèmes d’infrastructures, de retard dans les examens. Mais nous comptons avec les autres parties prenantes, faire les constatations nécessaires pour gérer sensiblement la situation. Les plus hautes autorités ont promis d’appuyer les actions que nous allons entreprendre. Par ailleurs, il y a la recherche scientifique et l’innovation qui se joignent à l’enseignement supérieur. En réalité ce sont deux mamelles d’une même vache et c’est normal qu’elles soient réunies et cela va donner plus d’efficacité au bénéfice de nos populations ».
Stéphane Sanou, ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat : « Ajouter de la valeur ajoutée... »
« Aujourd’hui au niveau du département à notre charge, il faudrait ajouter de la valeur ajoutée et faire en sorte que le Produit intérieur brut soit à la hausse. C’est ce à quoi nous allons nous y atteler ».
Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’extérieur : « ...développer des relations de bon voisinage et de paix»
« C’est un gros ministère et des défis. Je travaillais déjà à l’extérieur mais de façon officieuse dans le cadre des relations entre les pays parce que j’étais conseiller du président de la République de Guinée depuis cinq ans. Je suis heureux de pouvoir travailler pour mon pays à un si prestigieux poste et je compte donner le meilleur de moi-même pour être à la hauteur de la tâche. Mes priorités, c’est très vite de reprendre la coopération de façon totale entre les pays. Vous savez qu’avec la transition, certains pays n’ont pas une coopération franche et dans la sous-région, ce sont des relations de bon voisinage, de paix que nous devons développer avec la plupart des pays pour qu’on ne laisse aucune place aux menaces auxquelles on fait face notamment djihadistes».
Rémi Fulgence Dandjinou, ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement : « Je ne suis plus administrateur général de Burkina Info »
« Je pense que cette nomination a été pour moi une grande reconnaissance, une gratification de l’engagement que j’ai depuis quelques années dans les médias. Commencer comme animateur à Canal arc-en-ciel et être aujourd’hui ministre de la Communication, cela me réjouit. J’ai eu la chance de participer depuis, à toutes les commissions sur notre monde de la communication et je pense qu’aujourd’hui j’ai la possibilité de participer à la mise en œuvre d’un certains nombre d’éléments qui vont rendre la presse nationale forte et plus indépendante. Il faut que la législation en terme de fiscalité favorise le développement de la presse et un épurement de notre monde pour que les vrais organes de presse et les organes en situation fragilisée puissent bénéficier d’aide pour se développer. Depuis ce matin (NDLR : 13 janvier) j’ai écrit au conseil d’administration pour déposer ma demande de démission. Je ne suis plus administrateur général de Burkina Info. Une assemblée générale sera convoquée dans les jours à venir et qui va désigner le nouvel administrateur de Burkina Info ».
Bessolé Réné Bagoro, ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique : « Il faut se mettre au travail»
« Il n’y a pas lieu d’avoir d’appréhension, il faut se mettre au travail et faire ce qu’on peut faire parce que je me suis toujours considéré, quand je vais à quelque part, comme celui qui commence et celui qui termine. Donc j’irai avec mes collaborateurs pour réaliser les choses correctement pour le bénéfice du peuple burkinabè. Les dossiers en cours ne sont pas gérés au niveau du ministre en tant que tel mais par les magistrats. Nous allons attendre de prendre fonction et mettre tout en œuvre pour que les conditions objectives soient réunies pour que les magistrats puissent travailler normalement ».
Tahirou Barry, ministre de la Culture et du Tourisme: « ...repositionner le ministère de la Culture »
« La priorité est de repositionner le ministère de la Culture et du Tourisme dans la place qu’il mérite. Ces deux secteurs sont des instruments privilégiés de développement et il n’y a pas de raison que ce secteur soit à la queue dans le processus de développement. Pour ce qui est de la crise au BBDA, nous allons essayer de discuter avec tous les acteurs concernés, comprendre le problème, faire le diagnostic et prendre les décisions qui s’imposent ».
Clément Sawadogo, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale: « Nous ne devons pas naviguer à vue »
« Notre première rencontre a été une prise de contact. Le Chef de l’Etat nous a encouragés et il a dégagé des pistes. Il nous a demandé de prendre notre tâche avec toute la détermination qui sied et surtout d’œuvrer dans le sens des attentes de notre peuple. Il a beaucoup insisté sur la vision qui doit être celle de notre action et qui s’appuie sur son programme, pour lequel il a été élu. Il a également insisté sur la cohésion gouvernementale et sur la discipline des ministres en disant clairement que le bon exemple sur tous les plans doit venir des ministres eux-mêmes. Je pense que ce cadrage était essentiel et nous allons tous nous efforcer de travailler dans cette ligne de mire. Mon département recouvre des domaines très sensibles, notamment la question de la gestion des personnels de l’Etat, la réglementation du travail, la protection sociale...Nous allons dégager sur tous ces sujets, la vision qui va imprimer le rythme de nos actions. Nous ne devons pas naviguer à vue. Nous devons travailler sur des objectifs clairs et précis. Nous sommes conscients que le contexte n’est pas facile. Mais, tous ensemble, en tant que Burkinabè ayant vécu tout ce qui s’est passé depuis plus d’une année, pouvoir trouver les moyens de concertation nécessaire pour nous entendre sur un certain nombre de questions. Etant entendu que gouvernants comme partenaires sociaux doivent œuvrer ensemble pour le bien de ce pays ».
Propos recueillis par : Sié Simplice HIEN,
Joseph HARO et
Donald Wenpouiré NIKIEMA