La bonne gestion du bien public, autrement dit, une bonne gouvernance est le vœu cher aux populations. Dès les premiers mots de son discours d'ouverture des travaux de cette session, Dr Luc Marius Ibriga retient que, « L'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 à mis en exergue la quête de justice, de démocratie et de bonne gouvernance des laborieuses populations du Burkina ». C'est donc dire que l'Autorité supérieur de contrôle d'Etat qui réunit tous les acteurs du contrôle autour d'une même table, veut donner le ton pour une action forte contre la corruption. C'est ainsi que, tous ceux qui interviennent dans la lutte contre la corruption, ont été conviés à cette rencontre de Bobo-Dioulasso. Car pour le contrôleur général d'Etat, « C'est pour ainsi interpeller les corps de contrôle à jouer leur partition à un moment historique de la vie de notre nation où la demande de plus de démocratie sociale explose, la quête de justice forte et le rejet de l'impunité à son paroxysme ». Comme quoi, une gestion efficiente des ressources passe par le rôle déterminant de l'ASCE. Les organes de contrôle étant au premier plan pour constater le dysfonctionnement au cas où des agents accomplissent mal leur mission. Au sortir donc de cette session, l'ASCE veut que tous les inspecteurs techniques soient bien outillés pour l'usage des manuels de travail qui correspondent aux normes internationales en la matière. Car pour le premier responsable de l'ASCE, « Il faut bien préparer les inspecteurs pour qu'ils évitent de faire une mission (contrôle) bâclée qui peut être démontée par le premier avocat qui viendrait à la mettre en cause ». Du 5 au 7 janvier 2015, les travaux vont s'accentuer autour de la bonne maîtrise des manuels. C'est pourquoi, le thème retenu pour la session est, « Formation sur les manuels de procédure de contrôle ». Toute chose qui permettra aux inspecteurs techniques à l'avenir, de pouvoir « lever le lièvre » comme souligné par Luc Marius Ibriga. Autant le premier responsable attend des résultats probants au sortir des échanges, autant il attend un aboutissement des résultats du contrôle par le rôle à jouer des plus hautes autorités. « Il ne revient pas à l'ASCE d'abattre le lièvre levé » soutient-il.. Pour des questions disciplinaires par exemple, le Contrôleur général d'Etat souhaite que la hiérarchie de l'agent fautif puisse bien jouer son rôle pour l'intérêt public. Quant aux questions judiciaires, que les juridictions jugent les intéressés à la hauteur de leur faute. En attend de voir aboutir leurs travaux concernant les éventuels cas de mal gouvernance, Dr Luc Marius Ibriga invite les acteurs du contrôle à bien remplir leur mission. Il le leur a signifié en ces termes, « Dans cette entreprise de salubrité publique, le rôle de contrôle se révèle capital et incontournable. C'est là une lourde responsabilité et un défi que nous devons relever avec professionnalisme ». Bobo-Dioulasso qui accueille les travaux, a souhaité la bienvenue à l'ensemble des participants avant le début des échanges. Ce mot a été prononcé par le conseiller technique du gouverneur de la région des Hauts-Bassins. Il a également profité de l'occasion pour adresser ses félicitations au Contrôleur général d'Etat pour sa nomination. Nous sommes en début d'année. Des vœux de nouvel an ont été formulés par les deux intervenants que sont le conseiller technique du gouverneur et le Contrôleur général d'Etat. Il faut noter que cette session devrait se tenir en décembre 2014. Le contexte sociopolitique connu par notre pays, n'a pas permis sa tenue pendant cette période. C'est pourquoi, la nouvelle équipe qui vient de remettre son rapport aux autorités destinataires, n'a pas tardé à respecter le calendrier des cessions.
Souro DAO