Gestion des régions frontalières du Burkina Faso: le ministre de l’Administration territoriale fait le diagnostic

| 28.07.2015
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Youssouf Ouattara - Ministre de l`Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD)
© © aOuaga.com
Youssouf Ouattara - Ministre de l`Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD)
Du 27 au 28 juillet 2015 se tient à Ouagadougou la première session du Conseil des frontières. L'ouverture des travaux a eu lieu le lundi 27 juillet 2015 à Ouagadougou sous la présidence du ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Youssouf Ouattara. L'objectif poursuivi à travers cette session est de statuer sur les documents de gestion des frontières en vue de donner des orientations.


Dans le but de construire un espace intégré sur le plan économique et social dans lequel règnent la paix, la sécurité et la cohésion entre les populations, le gouvernement burkinabè affiche de plus en plus une volonté politique de délimiter l'ensemble de ses frontières. Cette volonté politique vise aussi à promouvoir la coopération transfrontalière et de faire des zones frontalières des espaces de développement socio-économique afin d'éviter les conflits frontaliers de tout genre. C'est dans cette optique que les autorités en charge de l'Administration et du territoire se sont retrouvées ce lundi 27 juillet pour faire le diagnostic de la situation actuelle et élaborer des projets d'action pour une bonne gestion des questions frontalières.

«L'un des facteurs structurels importants mais souvent négligé, est la définition exacte des frontières», a relevé le premier secrétaire de l'Ambassade de la République fédérale d'Allemagne au Burkina Faso, Santhost Persuad.

Selon le diplomate allemand, «quand les frontières ne sont pas bien délimitées et démarquées, elles entraînent des conflits récurrents entre Etats avec des conséquences néfastes». Les régions frontalières, ajoute-t-il, souffrent d'une marginalisation économique, sociale, au détriment des populations. Et de préciser qu'en même temps ces espaces deviennent un terreau fertile pour la criminalité organisée et le terrorisme qui constituent des phénomènes transfrontaliers.

C'est dans ce sens que le ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, à travers le Secrétariat permanent de la Commission nationale des frontières, a élaboré des référentiels qui définissent la vision du pays et donne des orientations pour une gestion intégrée, efficace et efficiente des frontières.

Pour le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Youssouf Ouattara, l'existence de nombreuses frontières est une problématique qu'il faut gérer pour avoir la paix. Le Burkina Faso, indique-t-il, a des frontières avec plusieurs pays et il est bon de son avis que ces frontières soient gérées dans la concertation d'abord avec les populations et avec les autres Etats. «C'est pourquoi, nous avons fait un diagnostic de la situation actuelle qui a été réalisée par des spécialistes qui ont élaboré des projets d'action pour une bonne gestion des questions frontalières», a révélé le ministre Ouattara. Ces documents seront examinés par le Conseil des frontières qui est l'organe délibérant de la Commission nationale des frontières. Si ces derniers valident ces documents, Youssouf Ouattara a affirmé qu'ils seront transmis au Conseil des ministres pour adoption. «Une fois que les documents seront validés en Conseil des ministres, ce sont des actions concrètes de développement pour les populations qui vont être menées sur le terrain», a-t-il souligné.

Madina Belemviré

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