Ils étaient nombreux les habitants de Bobo-Dioulasso sortis pour accueillir le chef du gouvernement et sa délégation. Cette forte mobilisation démontre le grand intérêt que les habitants de cette partie du pays des hommes intègres accordent au processus de transition entamé dans notre pays depuis quelques semaines.

Il faut noter par ailleurs que cette sortie a permis au premier ministre et à son équipe d'engager un dialogue franc avec les forces vives du Houet dans l'enceinte de la Maison de la culture.

Au nombre des questions évoquées, on peut citer les causes de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre au Burkina, le chômage au sein de la jeunesse, les problèmes d'éducation, la crise dans les universités, la vie chère, etc.

Dans la salle comble de la Maison de la culture, la séance des questions-réponses n'a pas passé sous silence les préoccupations de la relance économique de la ville de Bobo Dioulasso notamment la redynamisation de la zone industrielle, l'attribution des marchés de Bobo aux entreprises locales, la fin des monopoles dans le secteur du commerce, la création d'emplois pour les jeunes, etc.

« Ces 5 milliards n'étaient que de la publicité »

Les femmes présentes à cette rencontre avec le premier ministre, ont voulu comprendre davantage sur le sort qui était réservé aux « 5 milliards » qui leur avaient été promis par l'ancien régime.

Prenant la parole, le premier Ministre leur a fait savoir que les 5 milliards dont il était question n'ont jamais existé. « Nous avons trouvé 100 millions au lieu de 5 milliards annoncés » a déploré le chef du gouvernement avant d'ajouter que ces 5 milliards n'étaient que de la publicité.

Cette sortie gouvernementale s'est achevée par une série de visites aux autorités religieuses et coutumières de la ville ainsi qu'une halte au centre hospitalier universitaire Souro-sanon et sur les ruines du palais de justice.

Ces visites avaient pour but d'encourager les personnels de ces deux structures mais aussi d'engager des actions pour l'amélioration des conditions de travail et de séjour des malades au CHUSS. Le palais de justice, quant à lui, verra ses activités délocalisées dans des bâtiments loués en attendant que les anciens locaux soient réfectionnés.

Bessy François SENI (stagiaire)

Avec 226Infos.net