Etat de la gouvernance au Burkina Faso : Le rapport de 2014 examiné et validé

| 04.04.2016
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Clément Pengdwendé Sawadogo - Ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale
© DR / Autre Presse
Clément Pengdwendé Sawadogo - Ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale
Le ministère de la Fonction publique du Travail et de la Protection sociale, à travers le secrétariat permanent de la politique nationale de bonne gouvernance a organisé, du 29 au 31 mars 2016 à Koudougou, un atelier de validation du projet de rapport sur l’état de la gouvernance au Burkina Faso en 2014.


Le Burkina Faso s’est doté d’une politique nationale de bonne gouvernance pour la période 2005-2015. Elle a été adoptée à la suite de l'évaluation du Plan national de bonne gouvernance (PNBG) en 2003. Cette politique définit la bonne gouvernance comme « l'exercice de l'autorité économique, politique et administrative en vue de gérer les affaires d'un pays à tous les niveaux. Elle englobe les mécanismes, les processus et les institutions par le biais desquels les citoyens expriment leurs intérêts, exercent leurs droits juridiques, assument leurs obligations et auxquels ils s'adressent en vue de régler leurs différends». La bonne gouvernance est un facteur de stabilité politique, de renforcement de l’Etat de droit et de la démocratie. En effet, elle accorde du prix au respect de la Constitution, à la préservation de la sécurité et de la paix. Elle permet aussi la participation citoyenne en favorisant l'émergence d'une société civile dynamique porteuse des préoccupations des citoyens et engagée aux côtés de la puissance publique. Le Secrétariat permanent de la Politique nationale de bonne gouvernance (SP/PNBG), a pour mission de suivre, d’évaluer et d’impulser la mise en œuvre de la politique nationale de bonne gouvernance. Il est aussi chargé de produire un rapport annuel sur l’état de la gouvernance au Burkina Faso. C’est ainsi qu’un projet de rapport sur l’état de la gouvernance en 2014 a été produit. Ce rapport fait le diagnostic des progrès réalisés en matière de gouvernance, relève les insuffisances et formule des recommandations en vue de renforcer la pratique de la bonne gouvernance au Burkina Faso. L’élaboration de ce projet de rapport a connu trois étapes, à savoir la collecte des informations auprès des ministères, institutions et des organisations de la société civile ; la synthèse desdites informations et la rédaction d’un avant-projet de rapport ; et la consolidation de cet avant-projet de rapport lors d’un atelier tenu, les 22 et 23 décembre 2015, à Ziniaré. La tenue de l’atelier de Koudougou avait donc pour but principal de permettre aux participants issus des départements ministériels, des institutions, des Organisations de la société civile (OSC) et du secteur privé de présenter, d’amender et de valider le projet de rapport sur l’état de la gouvernance au Burkina Faso en 2014.

La mal gouvernance comme cause de crises

Le directeur de cabinet du ministre en charge de la Fonction publique, Allahidi Diallo, en ouvrant l’atelier a indiqué que cet atelier n’a pu se tenir en 2015 en raison de la crise socio-politique qu’a connue le pays. Pour lui, la bonne gouvernance est un facteur de stabilité politique, de paix sociale et de renforcement de l’Etat de droit et de la démocratie. Elle est aussi le socle de la cohésion nationale, de la solidarité, de la justice et du progrès social et économique. Aussi, elle est admise et comprise comme l’exercice de l’autorité économique, politique et administrative de l’Etat en vue de gérer les affaires d’un pays. La bonne gouvernance est au cœur de la politique gouvernementale dans la conduite des politiques de développement et la gestion des affaires publiques. A cet égard, l’on s’accorde à reconnaître que le déficit de bonne gouvernance demeure l’une des causes des crises politiques et sociales que traversent de nombreux pays à travers le monde et particulièrement en Afrique dont le Burkina Faso. Ainsi, l’élaboration du rapport sur l’état de la gouvernance participe de cette volonté du gouvernement de promouvoir la bonne gouvernance. Le rapport ainsi adopté a pour vocation de faire une analyse objective de la situation et de formuler des recommandations visant à consolider les acquis de la gouvernance et à corriger les insuffisances constatées. Il prend en compte les analyses faites, par ailleurs, dans d’autres structures aussi bien de l’administration publique que des organisations de la société civile pour formuler à l’attention du gouvernement des recommandations pertinentes et réalistes.

François KABORE
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