Enseignement supérieur : Trouver des solutions « aux difficultés structurelles »

| 07.09.2016
Réagir
Enseignement supérieur : Trouver des solutions « aux difficultés structurelles »
© DR / Autre Presse
Enseignement supérieur : Trouver des solutions « aux difficultés structurelles »
La résolution des difficultés que connait l’enseignement supérieur tient à cœur le Premier ministre, son excellence Paul Kaba THIEBA. C’est pourquoi, il a personnellement ouvert la reprise des négociations avec les syndicats de l’enseignement supérieur, le mardi 6 septembre 2016.

Les retards au niveau des années académiques, les actes académiques, les primes de recherche des enseignants, les voyages d’études, la question de la réquisition, etc. Telles sont les « difficultés structurelles » que rencontre l’enseignement supérieur burkinabè. Des « difficultés structurelles » qui, selon le Premier ministre, son excellence Paul Kaba THIEBA, risque de compromettre durablement le développement de la nation si elles ne sont pas solutionnées, à brève échéance.

A son avis, le fait que l’Université de Ouaga I Pr Joseph KI-ZERBO soit dans le top 100 des meilleurs universités africaines ne doit pas occulter les défis qui restent à relever, au regard de la crise que vit l’enseignement supérieur.

Pour le Chef du gouvernement, le Burkina Faso a négligé beaucoup de défis en matière de formation supérieure. Cela se justifie, par exemple, par l’absence de ressources humaines formées comme les polytechniciens, depuis près de 40 ans.

Plusieurs actes ont déjà été posés par le gouvernement pour combler les lacunes de l’enseignement supérieur. Il s’agit notamment de la signature d’une convention entre les deux Chefs de gouvernement burkinabè et ivoirien au sujet de l’envoi d’un contingent de jeunes bacheliers pour des formations multidisciplinaires (ingénieurs des travaux, ingénieures de conception, etc.) à l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro en Côte d’ivoire, lors du traité d’amitié et de coopération (TAC,) au mois de juillet 2016.

Le gouvernement envisage également de créer un cycle de prépa pour l’Ecole polytechnique de Paris. Au-delà de l’école préparatoire, les autorités burkinabè ont pour ambition de créer, dans le long terme, une véritable école polytechnique, « pépinières de nos élites ».

Un autre projet est de faire revivre les cycles scientifiques (bacs C, E et F) menacés de disparition, selon les termes du Premier ministre. Paul Kaba THIEBA reste persuadé que tous les acteurs que sont le gouvernement et les syndicats sont animés du même sentiment patriotique, celui de sauver l’enseignement supérieur.

« L’enjeu en vaut la chandelle (...). Ou on éduque pour se libérer de la natte des autres, ou on périt dans l’ignorance. L’enjeu donc de ces négociations est important. L’avenir de l’université en dépend », a insisté le Chef du gouvernement.

Pour le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRSI), Pr Filiga Michel SAWADOGO, il s’agit de prolonger les négociations déjà entamées depuis le mois de juin 2016 et qui ont abouti à la signature du protocole d’accord.

« Ces négociations sont importantes pour la marche de l’université vers l’excellence. Le gouvernement est animé de la meilleure volonté pour parvenir à un accord avec les syndicats », a expliqué le Pr SAWADOGO.

Le représentant des trois partenaires sociaux de l’enseignement supérieur que sont le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SYNESS), la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTHER) et le Syndicat national des enseignants-chercheurs du Burkina Faso (SYNADEC), Boubié GLIEL, a souhaité la prise en compte de l’ensemble des préoccupations des syndicats par le gouvernement en vue de « sauver l’institution universitaire dans son ensemble ». Il a souligné que des points d’accord portant sur relèvement des indemnités et des indices des enseignants ont été trouvés lors de la première série de négociations. En ce qui concerne cette reprise des négociations, M. GLIEL a déclaré qu’elle va consister en la relecture des textes afin de s’adapter au contexte actuel et d’autres points portant sur la gouvernance universitaire.

« Notre grand espoir est la résolution du retard au niveau des années académiques. Ce problème relève de la gouvernance universitaire notamment le respect des textes. Si les mécanismes sont bien mis en œuvre, nous espérons sortir de ce goulot d’étranglement que connaissent nos universités », a-t-il fait savoir. Et d’indiquer que le monde syndical de l’enseignement supérieur est prêt à jouer sa partition en attirant l’attention des autorités, comme des sentinelles. « Notre mesure forte est la mise en place d’un plan de développement des infrastructures à l’université », a martelé M. GLIEL.

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité