C’est pourquoi, si cela est conforme à la Constitution en son article 63, il faut tout de même indiqué que les Burkinabè ont peu approuvé. Parce qu’ils voulaient bien savoir ce que leur Premier ministre leur promet ; ce qu’ils doivent faire. Malheureusement, c’est dans les gargotes, les grins de thé et autres cafés qu’ils entreprendront le reste. Avec toutes les déformations qui peuvent y avoir.
Maîtrisant bien les arcanes de l’économie et de la finance nationales, sous-régionales et internationales, Paul Kaba Thiéba fait rêver les Burkinabè. De nouvelles banques seront créées ; de nouveaux fonds également. Tout ceci en fonction des spécificités des activités économiques du pays. Ainsi, le monde agricole aura sa banque, les artisanats et autres acteurs du secteur informel auront la leur. L’Etat se dotera d’un fonds de dépôt et d’investissements pour mieux mettre l’accent sur les besoins prioritaires des Burkinabè.
Parfois hésitant, mais toujours sûr de lui, Paul Kaba Thiéba a tout fait pour montrer que la situation est grave, mais pas désespérante. On aura remarqué que rarement, il a souri ou ri. Même quand il le fallait, il a trouvé des moyens pour ne pas du tout l’exprimer à défaut de l’exprimer autrement. En outre, il n’a pas cédé à la provocation quand des députés n’ont pas porté de gans pour lui rentrer dedans. C’est sans doute sa manière de poser le débat et dire ainsi que la situation socio-politique du Burkina, en ce moment, recommande que tout le monde se mette au sérieux et évite des querelles inutiles. Le devoir nous appelle.
A-t-il été entendu et compris ? Ceux qui voulaient l’entendre et le comprendre ont pu le faire et ont voté pour lui. Les autres, sans vouloir le désavouer, n’ont pas voulu donner leur caution à une politique qui n’est pas la leur. C’est sage. L’essentiel est que personne ne travaille à bloquer la machine.
Dénis Dafranius SANOU