L’éducation est la clé de voute du développement. Ainsi depuis quelques années, le Burkina Faso a entrepris des réformes de son système éducatif. Et cela en vue d’atteindre ces objectifs en la matière, il ne cesse de développer des programmes et s’inspire donc des bonnes pratiques d’autres pays tant sur l’accès à tous les enfants à l’éducation, mais aussi pour une éducation de qualité.
Le Projet de renforcement des stratégies et des pratiques de l’enseignement dans les centres de formation des élèves-maîtres (PROSPECT) dont la phase pilote vient d’être lancée est le résultat d’une requête du gouvernement du Burkina Faso adressée au gouvernement japonais. En effet, des analyses ont permis de constater que relativement à la formation initiale, les enseignants issus des Ecoles nationales des enseignants du primaire (ENEP) ne sont pas suffisamment outillés pour conduire efficacement les enseignements par rapport à des besoins du terrain de plus en plus diversifiés. Le PROSPECT vise à améliorer les pratiques pédagogiques des enseignants aussi bien dans les écoles de formation que sur le terrain. La phase pilote du PROSPECT s’étend sur 2 ans et concerne les ENEP de Loumbila et de Dédougou. Un comité composé de 5 experts japonais et d’experts burkinabè seront chargés de piloter la mise en œuvre du projet.
Pour Le représentant résident de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) Kobayashi Takemichi, l’amélioration de la qualité de l’éducation constitue un des axes prioritaires de l’intervention de la JICA au Burkina Faso. Et les interventions de la JICA indique-t-il, sont en droite ligne avec des objectifs visés par la mise en œuvre du Programme de développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB 2012-2021) à travers 5 sous programmes. Le PROSPECT a donc été conçu pour améliorer la qualité de la formation initiale et mettre à la disposition des écoles du Burkina des enseignants de qualité. Il s’inscrit, a soutenu le représentant résident de la JICA dans un cadre plus large qui est le programme d’appui aux élèves et enseignants de l’éducation de base.
Et qui est le référentiel de l’intervention de la JICA dans le secteur de l’éducation. « La mise en œuvre de ce programme nécessite que la JICA et le MENA travaillent en tandem et j’espère qu’ensemble, nous réussirons à améliorer de façon significative les apprentissages des enfants burkinabè », a déclaré le représentant résident de la JICA. Aussi a-t-il rassuré de son engagement à accompagner le Burkina dans sa quête d’une éducation de qualité.
Le secrétaire général du ministère de l’Education nationale et l’Alphabétisation, Yombo Paul Diabouga, représentant le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a dans son allocution salué l’ensemble des acteurs dont l’ambassadeur du Japon qui se sont investis pour que ce projet important puisse voir le jour. Il a également exprimé la gratitude du Burkina à l’endroit de l’Agence japonaise de coopération internationale qui, à travers les investissements des différents projets accompagne notre pays dans son développement en général et de l’Education en particulier. « Le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation tire une réelle satisfaction de cet accompagnement, car l’impact de l’exécution ne fait aucun doute », a-t-il laissé entendre.
Pour Yombo Paul Diabouga, le PROSPECT permettra de renforcer les stratégies et les pratiques de l’enseignement dans les centres de formation des élèves-maîtres, et partant, la qualité de l’éducation avec un certain nombre d’objectifs fixés et des résultats attendus. S’adressant aux principaux concernés par ce projet, le SG du MENA les a invités à s’investir pleinement pour sa réussite.
«C’est une aubaine pour vous pour l’amélioration de la qualité des apprentissages en permanence et de l’éducation de nos enfants», a soutenu le SG du MENA Yombo Paul Diabouga.
Le programme d’appui aux élèves et enseignants de l’éducation de base, constitue le référentiel des interventions de la JICA dans le secteur de l’éducation au Burkina. Il est composé de plusieurs projets dont des projets techniques tel que le PROSPECT et également des projets de dons non remboursables. Ce programme s’étend sur 5 ans avec un coût estimé de 26 895 000 000 FCFA.
Par Roger W. NANA