Le Japon est l’un partenaire privilégié du Burkina Faso en matière de coopération. Plusieurs réalisations dans divers domaines sont à l’actif du Pays du soleil levant sur le sol burkinabè. Le diplomate japonais a porté l’état actuel de la coopération économique et technique à la connaissance du Premier ministre, Son Excellence Paul Kaba THIEBA, au cours de leurs échanges. L’intervention du Japon au Burkina Faso se focalise sur trois axes, a rappelé Masato FUTAISHI. Il s’agit du développement de l’agriculture, la question de l’éducation et l’intégration économique sous-régionale. A côté de ces axes, le « pays du soleil levant » soutient le « pays des Hommes intègres » dans les domaines de l’eau, de l’assainissement et de la santé. A ce jour, pour ce qui concerne l’éducation, 1073 salles de classes ont été réalisées depuis 1983, selon l’hôte de Son Excellence Paul Kaba THIEBA. Pour ce qui est du soutien à la résolution du problème d’eau, l’on note la réalisation de 1101 forages à la même période. Loin de s’arrêter en si bon chemin, l’ambassadeur japonais a affirmé sa disponibilité à collaborer avec le gouvernement burkinabè pour l’atteinte de « l’objectif zéro corvée d’eau d’ici à 2020 ».
Un autre sujet de la conversation entre les deux personnalités est la Sixième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, TICAD VI. Ce rendez-vous est prévu pour les 27 et 28 août 2016 à Nairobi au Kenya, une première sur le continent africain. L’Afrique, comme le veut l’esprit de cette rencontre, sera de nouveau au centre des travaux avec en toile de fond des questions qui ont trait à la promotion de la transformation structurelle par la diversification économique et industrialisation, la promotion d’un système de santé résilient pour la qualité de vie et la promotion de la stabilité sociale d’une prospérité partagée. La chute des matières premières des pays africains a un impact sur les économies africaines. Il est donc indiqué, selon M. FUTAISHI, d’entrevoir la diversification économique pour maintenir ou développer l’économie des pays africains. L’ambassadeur japonais souligne, en outre, que plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest ont été frappés de plein fouet par la maladie à virus Ebola et qu’il y a lieu de discuter du système de santé résilient contre ce genre d’épidémie.
Par ailleurs, le terrorisme et l’extrémisme violent gagnent du terrain sur le continent. Et la TICAD se veut également une tribune pour en discuter et dégager des solutions en vue d’endiguer ces phénomènes. Cette 6e TICAD devrait aboutir à l’élaboration d’une déclaration dite de Nairobi. L’initiative de la TICAD a vu le jour en 1993 et est dédiée à la « question du développement de l’Afrique », a précisé Son Excellence M. Masato FUTAISHI. La rencontre est co-organisée par les Nations-Unies, la Banque mondiale et l’Union africaine. Elle réunit les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Afrique, les représentants des organisations internationales, les pays donateurs et les organisations de la société civile entre autres. Initialement organisée tous les cinq ans, la TICAD se tient désormais tous les trois ans à partir de la présente édition, cela alternativement sur le continent africain et au Japon, a laissé entendre Masato FUTAISHI.
DCI/PM