Pour ce 12e et avant dernière conférence publique sur le PNDES dans les régions, le Premier Ministre a tenu un langage qu’il a qualifié « de vérité et de sincérité » devant les forces vives de la région du Nord sorties massivement pour l’entendre à propos du PNDES.

Paul Kaba THIEBA a de prime abord, égrainé les entraves au développement du Burkina qui, selon lui sont entre autres : le coût trop élevé de l’électricité, l’enclavement du pays et le manque d’infrastructures routières, l’instabilité de la connexion internet, l’inadéquation entre la formation et la demande du marché de l’emploi, le manque de main-d’œuvre qualifiée, etc.
À la suite de ce constat, le Chef du Gouvernement a fait remarquer que le peuple burkinabè doit faire un choix, celui de se partager l’argent du pays pour que chacun en face ce qu’il veut et après on se regarde, ou de consentir des sacrifices pour développer notre pays pour nous même et pour les générations futures. Car dit-il, les recettes du pays servent présentement à payer les salaires et malgré tout, les revendications sociales ne cessent d’augmenter. « Nous ne pouvons pas développer le pays tant que nous n’investissons pas dans la construction des routes, d’hôpitaux, et sur la formation des élèves et des étudiants », a-t-il renchéri.

En réponse également à ceux qui qualifient son gouvernement de diesel, Paul Kaba THIEBA a souligné que son gouvernement travail a posé des fondements solides du développement du pays, et ce travail de fonds pourrait prendre du temps. « On ne peut pas relancer l’économie tant qu’on ne s’attaque pas aux problèmes de l’électricité, des voies, de l’internet qui sont des facteurs de production et qui, en ce jour, sont les plus chers et les moins performants de la sous-région ». Paul Kaba THIEBA attend également des populations de cette partie du Burkina, des efforts en matière de civisme fiscal. Sa vision est claire, c’est à travers les ressources propres qu’on pourra asseoir les bases d’un véritable développement, personne ne viendra construire ce pays à notre place a-t-il indiqué.

Après avoir expliqué durant près de deux (2) heures le Plan de Développement Economique et Social que le gouvernement met en œuvre et qui constitue le nouveau référentiel de développement du Burkina pour les cinq (5) prochaines années, le Premier ministre a donné la parole aux forces vives de la région du Nord pour qu’elles expriment leurs préoccupations en rapports avec la vision du gouvernement. De ces préoccupations, on retiendra notamment : les questions de voiries surtout l’axe Ouahigouya Djibo en passant par Titao, de l’eau, de la corruption dans certains services, les problèmes liés à l’exploitation minière, la formation professionnelle, l’éducation, les relations diplomatiques, la formation professionnelle des femmes, l’écoulement des produits du maraîchage, de l’agriculture et de l’élevage.

À toutes ses questions, le Premier Ministre Paul Kaba THIEBA et le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques, Jacob OUEDRAOGO ont apporté des réponses. Pour ce qui est de l’axe Ouahigouya Djibo, le Premier ministre a affirmé que le financement est déjà acquis et que les travaux seront lancés incessamment. Pour les questions liées à l’eau, à l’électricité et la santé, il a soutenu que ces problèmes trouveront solutions dans la mise en œuvre du PNDES.

La population de la région du Nord a apprécié cette démarche communicationnelle et la franchise du chef de gouvernement sur les problèmes du pays. Et c’est par acclamation que les participants ont promis d’accompagner le gouvernement, en choisissant la voie du développement du pays par un soutien sans faille à la mise en œuvre du PNDES.

DCI/PM