Conférence des partenaires du Burkina Faso : Le Premier ministre sollicite « une contribution significative » des PTF et des chancelleries au financement du PNDES

| 05.11.2016
Réagir
Conférence des partenaires du Burkina Faso : Le Premier ministre sollicite « une contribution significative » des PTF et des chancelleries au financement du PNDES
© DR / Autre Presse
Conférence des partenaires du Burkina Faso : Le Premier ministre sollicite « une contribution significative » des PTF et des chancelleries au financement du PNDES
Le vendredi 4 novembre 2016, le Premier ministre, son Excellence Paul Kaba THIEBA, s’est entretenu avec les partenaires Techniques et Financiers (PTF) et les ambassadeurs accrédités au Burkina sur l’état des préparatifs de la Conférence des partenaires du Burkina Faso pour le financement du Plan national de développement économique et social (PNDES), prévue les 7 et 8 décembre 2016 à Paris en France. A l’issue de la rencontre, ceux-ci se sont engagés à soutenir le « Pays des Hommes intègres » dans l’organisation de cette importante rencontre et dans la mobilisation des ressources financières indispensables au nouveau référentiel de développement burkinabè pour la période 2016-2020.


Dans un mois plus précisément les 7 et 8 décembre 2016 à Paris en France, il est prévu la Conférence des partenaires du Burkina Faso sur le thème : « Le PNDES 2016-2020 : transformation structurelle de l’économie burkinabè et bien-être des populations ».

Cette Conférence des partenaires du Burkina Faso vise à mobiliser les ressources financières indispensables au financement du Plan national de développement économique et social (PNDES) pour la période 2016-2020.

C’est un secret de polichinelle que d’affirmer que les préparatifs de cette importante rencontre vont bon train tant le gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, son excellence Paul Kaba THIEBA, met les bouchées doubles pour sa réussite.

En effet, après la série d’explications en vue de la vulgarisation du PNDES dans 12 régions du Burkina Faso, les multiples réunions du dispositif institutionnel à savoir le groupe de travail et le comité d’organisation, la rencontre avec le secteur privé, etc. le Chef du gouvernement a rencontré les partenaires Techniques et Financiers (PTF) ainsi que les diplomates, ce vendredi 4 novembre 2016, pour justement échanger avec eux sur l’état des préparatifs de la Conférence des partenaires du Burkina Faso pour le financement du nouveau référentiel de développement burkinabè.

A cet effet, il a sollicité « une contribution significative » des PTF et des chancelleries au financement du PNDES, fruit d’un processus participatif s’inspirant du modèle économique et social du Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE à savoir : « Bâtir avec le peuple, un Burkina Faso de démocratie, de progrès économique et social, de justice et de liberté ».

Selon lui, les orientations du PNDES s’accordent avec celles des Objectifs du développement durable (ODD) adoptés en 2015 par la communauté des Nations ainsi qu’avec l’agenda de développement 2063 de l’Union africaine (UA).
En outre, il a relevé que le nouveau référentiel de développement traduit l’engagement du gouvernement à placer l’économie nationale sur une trajectoire de croissance forte, durable et inclusive.

Au regard de la vision qui sous-tend le PNDES et des résultats à atteindre au cours de la période 2016-2020, le Chef du gouvernement a expliqué que le coût global de sa mise en œuvre est évalué à 15 395,4 milliards de francs CFA dont 8 408,2 milliards de francs CFA de dépenses d’investissements.
« La stratégie de financement retenue repose sur la priorité accordée aux ressources propres qui devraient assurer 64% du financement requis. Il se dégage ainsi un montant de financement de 5 570,2 milliards de francs CFA à rechercher, sous forme de dons, d’appuis budgétaires, de financements concessionnels, des Partenariats public-privé (PPP), et de ressources à lever sur les marchés financiers », a-t-il clarifié.

Même s’il reconnait que le financement à rechercher est important, le Premier ministre a fait savoir qu’il reste à notre portée, eu égard à la nécessité pour le Burkina Faso d’approfondir la démocratie, la liberté, l’économie de marché tout en mettant fin à la pauvreté et aux inégalités sociales.

A son avis, la prochaine Conférence des partenaires du Burkina Faso pour le financement du PNDES sera le cadre privilégié pour une appropriation de la vision de développement du gouvernement par les partenaires et leur alignement sur cette vision, un renforcement du partenariat entre le gouvernement, les partenaires bilatéraux et multilatéraux ainsi que les investisseurs privés et les partenaires et investisseurs « non traditionnels », une obtention de l’engagement des partenaires du « Pays des Hommes intègres » pour le financement du PNDES.

Quant au représentant de la Banque mondiale au Burkina Faso, en sa qualité de représentant des PTF et de président de la Troïka, Cheick F. KANTE, il a félicité les autorités pour l’adoption du PNDES.
Puis, il a réitéré la volonté des PTF à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de ses objectifs de développement.
« Les différents instruments de coopération technique et financier seront mobilisés pour accompagner le PNDES sous le leadership du gouvernement du Burkina Faso. Le PNDES est le référentiel national de développement sur lequel les PTF baseront désormais leurs interventions. Les PTF s’inscrivent résolument dans les principes de l’appropriation, de l’alignement, de l’harmonisation, de la gestion axée sur les résultats (...) de la coopération au développement au Burkina Faso », a-t-il promis.

ET M. KANTE d’ajouter : « A un mois de la conférence sur le PNDES, l’ensemble des PTF se prépare pour assurer une participation au plus haut niveau de leurs agences publiques et privées aux côtés des plus hautes autorités et acteurs burkinabè pour faire de la conférence de Paris un grand succès.(...) Les PTF continuent à prospecter activement d’autres participants notamment au niveau du secteur privé afin d’accroître les ressources pour la mise en œuvre du PNDES. La conférence de Paris n’est que le début d’un processus à conduire dans la durée ».

Aussi, a-t-il souligné, l’importance de la poursuite des réformes d’amélioration du climat des affaires et de la consolidation du cadre des investissements et du commerce afin de permettre notamment de garantir la sécurité physique et juridique des investissements nationaux et étrangers.

Même si dans leur grand ensemble les PTF et les ambassadeurs ont salué les efforts du gouvernement pour le développement du Burkina Faso, ils se sont appesantis sur un certain nombre de points pouvant freiner leur ardeur dans le financement du PNDES notamment le volet sécuritaire et l’amélioration de l’environnement des affaires.
Face à l’inquiétude liée à l’insécurité, le Premier ministre a déclaré que le gouvernement tout en invitant les PTF et les diplomates à rester sereins travaille à assurer la sécurité des personnes et des biens à l’intérieur du territoire national.
« Ces terroristes veulent nous amener à oublier les priorités notamment la croissance, le bien-être des populations. Ne pas se laisser terroriser est la meilleure façon de résister au terrorisme », a-t-il plaidé.

En plus, il a affirmé que le gouvernement a compris la nécessité d’améliorer l’environnement des affaires notamment par des réformes structurelles prévues dans le PNDES et ce, dans le domaine des infrastructures, de l’énergie, etc.

DCI/PM

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité