Malgré l’amélioration du dispositif de recrutement, le département de tutelle peine à assurer pleinement la régularité des concours d’entrée à la fonction publique. En vue de pallier cette difficulté, le ministère en charge du travail organise du 9 au 11 février 2017 à Ouagadougou, un atelier national de réflexion sur l’organisation des concours des agents de la fonction publique. Selon le premier responsable dudit ministère, Clément P. Sawadogo, les fraudes qui ont entaché les sessions de 2007 et 2015 ont mis à mal la crédibilité des concours directs et occasionné des réprobations de l’opinion publique. Les généralités sur les concours de la fonction publique, le dispositif législatif et règlementaire de la gestion des concours, les aspects organisationnels et financiers et la présentation de la plateforme e-concours seront, ainsi, à ses dires, les différents modules qui seront dispensés aux participants (organisateurs, candidats, société civile, concepteurs et correcteurs de sujets). Au cours de ces 72 heures, ceux-ci vont également analyser le dispositif actuel afin de dégager ses forces et ses faiblesses et les risques potentiels. En effet, un audit de l’administration publique a révélé que le système actuel reste exposé aux risques de fraudes, de corruption et de trafic d’influence, a expliqué le ministre Sawadogo. A cela s’ajoutent les appréhensions sur le mode de sélection (les Questions à choix multiples (QCM), les plaintes liées aux rétributions financières jugées insuffisantes et à l’insuffisance des ressources financières et matérielles. «Ils feront donc des propositions innovantes en vue de garantir l’égalité de chance des candidats, la transparence et l’équité», a-t-il souligné.
Mariam OUEDRAOGO
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