Burkinabé, voici l’état de votre nation !

| 08.02.2016
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Vendredi 05 Février 2016 - Le Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba, nommé le 6 janvier dernier, a annoncé vendredi, devant le Parlement des « mesures fortes» pour impulser un développement durable dans ce pays classé parmi les plus pauvres du monde. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© Assemblée Nationale
Vendredi 05 Février 2016 - Le Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba, nommé le 6 janvier dernier, a annoncé vendredi, devant le Parlement des « mesures fortes» pour impulser un développement durable dans ce pays classé parmi les plus pauvres du monde. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
L’état général de santé du Burkina Faso, même si ce n’est pas de cela qu’il s’est agi avec le Premier ministre devant les députés ce vendredi 5 février 2016, est assez grave. Pendant deux heures de temps, Paul Kaba Thiéba a fait un diagnostic assez complet de la situation. Ainsi, c’est presque d’un pays délabré après 27 ans de régime Blaise Compaoré, suivi d’une transition qui, visiblement n’a pas fait mieux, à genoux sur le plan économique, de la sécurité et de la gouvernance administrative et politique d’une manière générale qu’hérite le pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré et que son Premier ministre et l’ensemble de son gouvernement doivent travailler à remettre sur les rails du développement.


183e sur 188 pays classés selon l’Indice du développement humain durable du Programme des Nations unies pour le développement. Une dette intérieure accumulée et qui entrave la contribution des entreprises locales à l’essor économique ; un bilan plus que mitigé du Programme socio-économique d’urgence de la transition ; des ressources propres très faibles ne donnant pas de marge de manœuvre suffisante à l’investissement ; un retard considérable en matière de santé maternelle et infantile, de protection de l’environnement, d’autonomisation des femmes et de réduction de l’extrême pauvreté ; une croissance moyenne de 5,5 sur les dix dernières années alors que le taux de croissance démographique est de 3,1 % l’an ; des difficultés d’accès aux services sociaux de base (santé, éducation, eau, électricité) ; une pauvreté presque généralisée puisque 40 % des Burkinabè vivent avec moins de 153 530 F CFA par an ; des jeunes en quête d’emploi et de mieux-être social... Bref, le Burkina Faso ne se porte pas du tout très bien après plus de cinquante années de souveraineté. Les progrès économiques et sociaux restent insuffisants.

C’est pourquoi, le gouvernement de Paul Kaba Thiéba «s’engage » et « s’attèlera ». Et avec lui, il engage tous les Burkinabè. Autrement dit, à présent que nous savons l’état de notre pays dans tous ses compartiments, il ne nous reste plus qu’à aller au travail. Tout de suite et maintenant ; chacun dans son domaine de compétence. «Il n’y a plus de temps à perdre ».

Pour sa part, Paul Kaba donne le ton et l’exemple. Son gouvernement sera astreint à un code de bonne conduite. Les membres de l’équipe seront régulièrement évalués et les incompétents ou indélicats, s’ils ne sont pas renvoyés seront immédiatement rappelés à l’ordre. En attendant, des audits sont en cours dans les ministères, les fonds nationaux, les projets et programmes de développement, les sociétés d’Etat... Les recommandations de ces audits seront immédiatement mises en œuvre. En fait, Paul Kaba ne veut pas asseoir ses actions sur du faux, sur du désordre, sur de mauvaises pratiques. En même temps, il interpelle l’ensemble des Burkinabè à faire chacun sa propre introspection, à s’engager véritablement pour un Burkina Faso nouveau par des actions nouvelles.

A voir de près, il s’agit ni plus ni moins de réconcilier les Burkinabè avec leur histoire, de les remettre entièrement au travail, bref de refonder le Burkina Faso. Avec la participation de tous ses fils et filles. Mais dans la vérité, la justice et le pardon. Ceux qui se mettront en travers de la marche de notre peuple vers le progrès auront la force de l’Etat contre eux. Tout le monde est donc prévenu.

Dabaoué Audrianne KANI

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