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Burkina : Le Premier ministre annonce des «mesures fortes» pour les cinq prochaines années

| 06.02.2016
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Burkina : Le Premier ministre annonce des «mesures fortes» pour les cinq prochaines années
© DR / Autre Presse
Burkina : Le Premier ministre annonce des «mesures fortes» pour les cinq prochaines années
Ouagadougou, 05 fév. 2016 - Le Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba, nommé le 6 janvier dernier, a annoncé vendredi, devant le Parlement des « mesures fortes» pour impulser un développement durable dans ce pays classé parmi les plus pauvres du monde.


Dans sa déclaration de politique générale devant les députés, M. Thiéba a souligné qu’en 2014, le Burkina Faso était classé 183 sur 188, selon l’indice de développement humain et que plus de 40% de ses 19 millions d’habitants vivent en dessous du seuil de la pauvreté.

«C’est n’est pas brillant », a-t-il lancé ajoutant que le pays présente des signes de fragilité en terme économique.

Selon le Premier ministre, le pays a enregistré ces dernières années une croissance économique moyenne de 5,5% contre un taux d’accroissement démographique de 3%.

En 2015, les dépenses courantes de l’Etat ont absorbé 94% des recettes fiscales, a-t-il ajouté.

M. Thiéba a dénoncé l’accroissement «démesuré» de ces charges, soulignant que la charge de la masse salariale est de 49% alors que la norme exige qu’elle ne dépasse pas 37%.

Il a prévenu que cette situation sera plus perceptible en 2016 dans la mesure où des augmentations de salaires sont en vue.

L’économiste de 55 ans, a soutenu que pour une véritable transformation de l’économie burkinabè, les actions de développement doivent se faire sur la base de trois valeurs à savoir, le patriotisme, l’attachement à l’éthique et le volontarisme.

«Nous devons nous mettre au travail. C’est dans un engagement collectif que nous gagnerons la victoire», a-t-il indiqué.

Le Premier ministre a imputé la fragilité de l’économie burkinabè, entre autres, au manque de main d’œuvre qualifiée, annonçant des partenariats avec la Chine-Taiwan et l’Autriche pour résoudre ce problème.

Le Premier ministre a également annoncé de vastes programmes dans les secteurs clés tels que l’éducation, la santé, l’agriculture et la recherche.

Sur le plan sécuritaire, le Premier ministre burkinabè a expliqué que (son) gouvernement prend fonction dans un contexte d’attaques terroristes (15 janvier) et de tentative de déstabilisation du Burkina Faso, qui vient de sortir de treize mois de transition, après la chute du régime de Blaise Compaoré.

«Notre pays a été lâchement agressé », a-t-il lancé, attribuant ces attaques à des « forces rétrogrades et nostalgiques» dont l’objectif est de compromettre la démocratie. «Ce contexte exige du gouvernement des actions fortes », a-t-il dit.

Agence d’Information du Burkina
ndt/taa

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