Le Ministère de l’économie, des finances et du développement (MINEFID) a pour mission, l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de la politique du gouvernement en matière de pilotage de l’économie, des finances publiques, la gestion du développement et l’aménagement du territoire. Pour cette année, des dires de la première responsable de ce département, des résultats ont été obtenus.
Concernant le pilotage de l’économie et la gestion du développement, le principal résultat est l’élaboration et l’adoption du nouveau référentiel de développement, le PNDES, qui, au cours de la conférence de Paris, a permis d’enregistrer des intentions de financements publics et privés de plus de 18 000 milliards FCFA pour couvrir un besoin estimé à 5 570,2 milliards FCFA. Par ailleurs, la réalisation de deux cadres macroéconomiques ont permis d’atteindre un taux de croissance de 5, 4%.
Dans le domaine des finances publiques, on peut retenir les résultats suivants :
- l’accroissement des ressources budgétaires de 1230,40 milliards de FCFA, qui ont été recouvrés au titre des recettes propres pour une prévision annuelle de 1286, 83 milliards de FCFA, soit un taux de réalisation de 95,62% et une progression de 16% par rapport à 2015.
- l’adoption du premier budget de l’Etat sous format programme dont les prévisions de recettes s’élèvent à 2036,30 milliards et les dépenses à 2455, 19 milliards de FCFA.
- la réduction du stock et du flux des chèques impayés.
Recettes et dépenses en 2016
Au 31 décembre, le niveau de mobilisation global provisoire des recettes se chiffre à 1 704, 78 milliards de FCFA pour une prévision de 1945,21 milliards de nos francs, soit un taux d’exécution de 87,64%. En valeur absolue, ce niveau est en hausse de 176,58 milliards par rapport à 2015. Hors appuis-projets, les mobilisations se chiffrent à 1540,44 milliards, soit un taux d’exécution de 96,87%
Au titre des recettes ordinaires, le niveau de recouvrement se chiffre à 1216,65 milliards sur une prévision révisée de 1286,83 milliards, soit un taux de réalisation de 94,55%. Le détail par régie donne :
- DGTCP : 136,60 milliards sur une prévision annuelle de 151,86 milliards, soit un taux de réalisation de 89,95%
- DGD : 487,72 milliards sur une prévision de 512,03 milliards, soit 95,25% de taux de réalisation ;
- DGI : 592,34 milliards sur une prévision de 622 milliards soit 95,09%.
La mobilisation des recettes propres est en hausse de 156,37 milliards en valeur absolue par rapport à 2015 qui enregistre un niveau de 1060, 28 milliards. Les recettes extraordinaires mobilisées au 31 décembre 2016, s’élèvent à 488,13 milliards.
Sur une prévision hors financements extérieurs de 1590,13 milliards de FCFA, le niveau des dépenses engagées visées au «31 décembre était de 1535,49 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 96,56%». Par grandes masses, les dépenses de personnel enregistraient un taux d’exécution de 104,31% : 102,10 pour la dette publique, 91,29% pour les dépenses de fonctionnement. Les dépenses de transferts courants enregistrent un taux d’exécution de 93,06% contre 88,03% pour les dépenses d’investissements et 93,18% pour les transferts en capitaux.
Tolérance zéro à la corruption
«Au nom du devoir républicain qui commande de servir l’intérêt général et non des intérêts individuels, nous avons affiché une tolérance zéro à la corruption», a signalé Rosine Coulibaly. Elle a expliqué que cette volonté de lutter s’est matérialisée par :
- l’audit de 7 structures administratives et des comptes de dépôt ;
- l’audit de 31 EPE et des projets et programmes de développement ;
- l’audit de 255 marchés de ministères et de projets et programmes, d’un montant de 125 900 000 000FCFA, soit plus de 20% du montant total des marchés passés sur le budget de l’Etat ;
- la réalisation de 14 missions relatives à des audits et des investigations et commanditées par le Premier ministre, le MINEFID, le MATDSI et le Ministère de la santé ;
- la réalisation de 12 missions de sensibilisation à la loi anticorruption dans les structures déconcentrées de la direction générale du budget et de l’Institut national de la statistique et de la démographie.
Aline Ariane BAMOUNI