Bilan du processus de la Transition : Le satisfecit du gouvernement

| 27.11.2015
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Bilan du processus de la Transition : Le satisfecit du gouvernement
© DR / Autre Presse
Bilan du processus de la Transition : Le satisfecit du gouvernement
A quelques heures des scrutins couplés du 29 novembre 2015, devant mettre un terme au processus de transition, entamé une année plus tôt, le gouvernement était face à la presse. Au menu de ce dernier rendez-vous avec les médias, le bilan de la transition, le déroulement de la campagne électorale et les mesures prises pour assurer des élections transparentes, mais surtout les mesures sécuritaires adoptées pour leur bon déroulement et enfin, le bail locatif en gestation, depuis mars 2015.


Pour animer ce point de presse, quatre membres du gouvernement étaient présents. Il s’agit de Frédéric A. T. Nikièma, de la communication, porte-parole du gouvernement, de Youssouf Ouattara, de l’administration territoriale et de la décentralisation, René Bagoro, ministre de l’habitat et de l’urbanisme et de Alain Jean-Claude Zagré, ministre délégué à la sécurité.

Bilan de la transition

C’est le porte-parole du gouvernement qui dresse le tableau. Arrivé aux commandes dans un contexte marqué par l’incertitude politique, le gouvernement de la transition, selon Frédéric Nikièma, a fait face à une santé financière nationale difficile, imposée par une conjoncture internationale défavorable. Cette situation, aggravée par la baisse du coût de l’or et du coton, a entraîné selon lui, une baisse de la croissance économique de 5,5% à 4%, au cours de l’année 2014. Des quatre objectifs majeurs de son gouvernement, le renforcement de la sécurité intérieure et de la défense, la réforme de la justice, la consolidation des acquis sociaux et enfin, l’organisation d’élections libres transparentes et démocratique, le ministre de la communication note avec satisfaction, un bilan satisfaisant, en dépit des défis nombreux qui restent à relever. «Au terme de ce mandat, la transition peut se prévaloir d’un sentiment de devoir accompli, au regard de son bilan analysé par rapport à la feuille de route qu’il s’est fixée», a lancé le patron de la communication gouvernementale.

Sécurité intérieure et processus électoral

Sur ce point, Youssouf Ouattara a expliqué que pour la réussite du processus, le Ministère de l’administration territoriale a mis en place un dispositif dans toutes les circonscriptions électorales pour le suivi de la campagne et des opérations de vote. Aussi souligne-t-il que «jusqu’à ce jour, nous n’avons noté aucune difficulté majeure, en dehors des quelques rares altercations sans dommages, enregistrées dans certaines localités, au cours des affichages». Tout en se félicitant de l’esprit de discernement, de la retenue et de la raison qui ont prévalu jusqu’à soixante-douze heures des votes.

A sa suite, Alain Jean-Claude Zagré a pris la parole pour lever le voile sur les grandes mesures prises pour la sécurisation du territoire et du processus électoral. A ce titre, il explique que toutes les actions prises en la matière, s’inscrivent globalement, dans la politique nationale de sécurité. On peut citer l’augmentation des effectifs des agents des forces de l’ordre (1 405 policiers et 750 gendarmes), la dotation de matériels roulants (80 véhicules et 205 motocyclettes), pour accroître l’efficacité des forces de l’ordre. Parmi les mesures prises pour la sécurité intérieure, il a cité le renforcement de la présence policière, de contrôle d’identité, de jour comme de nuit, l’interdiction des véhicules à vitres teintées à plus de 25%, le renforcement des services de renseignements sur les zones à risque d’intégrisme religieux. Pour ce qui est du processus électoral, le ministre délégué à la sécurité rassure. «Tout est fin prêt pour sécuriser le processus», a-t-il lâché. Ce dispositif porte essentiellement, sur quatre grands axes. A savoir la sécurisation du matériel de vote, des bureaux de vote et des centres de compilation, assurer la sécurité des observateurs, la mise en place d’un piquet permanent d’intervention, d’une surveillance aérienne et enfin, la fermeture des frontières.

Le bail locatif

La question du bail locatif, cher au ministre Bagoro, a été évoquée. Adopté en conseil des ministres du 17 novembre dernier, le projet de loi sur le bail locatif a été transmis au CNT pour adoption. Selon René Bagoro, c’est au terme de l’étude commanditée par son département sur la question et confiée à un groupement de cabinets que ce projet de loi a été rédigé. «Il s’agit pour notre ministère d’organiser le secteur, avec à l’esprit le souci d’équité de justice pour tous les acteurs». De l’avis du ministre, si cette loi était adoptée, «l’Etat pourra jouer son rôle d’encadreur, le locataire pourra bénéficier d’un logement décent à un tarif acceptable et le bailleur pourra être rassuré de la sécurisation de son investissement». Sous réserve de son adoption, le nouveau bail locatif imposera désormais, la signature d’un contrat entre le locataire et le bailleur. Enfin, sur la tarification des loyers, un pourcentage de 7% de l’investissement réalisé, sera imposé comme seuil à ne pas dépasser.

Dramane KONE

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