Selon le ministre Tahirou Barry, il était tout à fait normal de rencontrer les acteurs de la culture,car on ne peut pas parler de culture sans l’adhésion des destinataires. « Tout projet ne saurait prospérer s’il n’est pas reçu et compris par le destinataire.Le destinataire de nos actions, en tant qu’institution de la culture, des arts et du tourisme,doit être écouté.Il faut que des propositions soient faites, des suggestions soient recueillies, des avis soient donnés et qu’ensemble, on ait une vision commune vers la réhabilitation de l’action culturelle, artistique et touristique », a-t-il dit.
Il a confié à la presse qu’il attend des acteurs de la culture des propositions fortes, sincères, qui prennent en compte les réalités du pays et qui aidera la culture à prospérer. Concernant les appels à projet, le ministre a affirmé qu’il lui est revenu que les délais qui ont été donnés pour recueillir ces projets ne sont pas suffisants.
Par conséquent, son ministère compte ouvrir un nouveau délai pour permettre à tous ceux qui n’avaient pas eu l’attitude de présenter leurs dossiers de le faire. Le ministre a, en outre, souligné que sur la question du Bureau burkinabè des droits d’auteurs(BBDA), des démarches ont été entreprises. « En ce qui concerne le BBDA, nous avons compris le malaise.Des actions ont été entreprises au niveau de la direction et du personnel pour privilégier la concertation, afin d’instaurer un climat d’apaisement.Au delà de ça, nous allons nous engager à commanditer un audit organisationnel et financier, sur une période de 5ans au moins, pour diagnostiquer les véritables problèmes de cette maison, et permettre que tous ceux qui sont appliqués dans les œuvres artistiques, culturelles, puissent être rémunérés comme il se doit », explique-t-il.
Que le ministère nous accompagne et prennent en compte nos préoccupations...
Présent à cette rencontre, le Président de la Confédération nationale de la culture,Vincent Koala, a remercié le ministère de la culture pour avoir permis le secteur non étatique de pouvoir s’organiser et atteindre le sommet de structuration, structure qui a vu l’émergence à la fois de fédération dans les six filières retenus dans la politique nationale de la culture, et, de la mise en place d’une Confédération nationale de la culture.
« Nous comptons participer activement aux activités et aux réflexions pour un meilleur avenir de la culture burkinabè. Nous devons agir pour que la culture devienne une composante importante de nos efforts de développement.Nous voulons que notre ministère nous accompagne et lui demandons de prendre en compte toutes nos préoccupations dans les échéanciers à venir.Nous voulons que le gouvernement nous prenne en compte dans cette 5èRépublique », a-t-il ajouté.
Emilienne Kaboré