Après putsch: la chasse aux secrétaires généraux a commencé dans les ministères

| 13.10.2015
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Bibiane Ouédraogo - Boni - Ministre de la Promotion de la Femme et du Genre
© DR / Autre Presse
Bibiane Ouédraogo - Boni - Ministre de la Promotion de la Femme et du Genre
Au cours du Conseil des ministres du jeudi 08 octobre 2015, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, René Bagoro, a procédé au remplacement du secrétaire général (SG) dudit ministère. Justifiant ce remplacement, Réné Bagoro explique que la tentative de coup d’Etat en serait la cause. «Il a posé un certain nombre d’actes qui ne me permettent plus d’avoir confiance en lui», s’est-il exprimé, à sa sortie du Conseil des ministres.


Au cours du même Conseil des ministres, le ministère de la Promotion de la Femme et du Genre a également nommé une dame au poste de Secrétaire général. Selon nos informations, d’autres secrétaires généraux seraient sur le départ.

Des voix s’élèvent dans les différents départements ministériels pour exiger le relèvement de tous les SG. Ce n’est qu’une question de jours, le temps de trouver des remplaçants, nous apprend-on.

On se rappelle que dès sa prise de pouvoir, le Général Gilbert Diendéré autoproclamé président du Conseil national pour la démocratie (CND) avait convoqué tous les SG des ministères le 18 septembre 2015 «pour voir dans quelle mesure le travail peut continuer au sein de ces ministères sans problèmes» avait déclaré le général putschiste au sortir de la rencontre. «Nous avons donné des instructions pour que le travail continue normalement au sein des départements ministériels. La recommandation, c’est de ne pas bloquer le travail. Que tout ce qui peut continuer d’être fait le soit», a-t-il conclu.
De sources sûres, des SG, qui étaient en mission hors de la capitale, ont rejoint Ouagadougou afin de participer à cette rencontre. Ils se disaient sûrement que les carottes de leurs ministres étaient cuites et ils avaient de bonnes chances de devenir calife à la place du calife.

C’est ainsi qu’une fois la rencontre avec le général terminée, ils ont sommé et même menacé des directeurs généraux et des chefs de service à reprendre le travail, en dépit du mot d’ordre de grève qui a contribué à paralyser le pays.

Les citoyens qui ont bravé les balles des éléments du RSP ne peuvent pas tolérer la présence de ces SG à la tête de leurs ministères.

Abouga Tagnan

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