On peut le dire, comme pour toute autorité, notre cher Premier ministre est l'objet d'une cour assidue. Tout naturellement, aux premiers rangs de ses courtisans, on trouvera des amis proches ou lointains, des frères d'armes, des promotionnaires de ceci ou de cela et... évidemment, les frères et sœurs en Christ ! C'est à lui de savoir s'élever au-dessus de ce piège pour penser au Burkina Faso d'abord et à la mission dont Dieu l'a investi, lui le croyant ! Sur ce sujet, il sera seul responsable et l'histoire sera implacable.
Les signaux sont déjà au rouge. Et tout indique que demain ne sera pas meilleur car ce gouvernement porte en lui-même les germes de son échec programmé. En effet, ils y sont trop nombreux à ne pas nourrir les mêmes rêves pour notre cher Faso et la tentation pourra être trop grande chez notre Premier ministre de se recroqueviller sur les siens. Nous y reviendrons !
S'il suffisait d'avoir blanchi sous le harnais dans les organisations internationales pour avoir l'étoffe d'un homme d'Etat à même de présider aux destinées du Burkina Faso ; s'il suffisait d'être un officier supérieur de notre Armée et surtout d'une unité d'élite pour faire preuve de sens de l'Etat et dégager toute l'autorité pour inspirer et imposer la discipline et le respect des biens publics, le Burkina Faso, avec le duo KAFANDO-ZIDA, ou plutôt ZIDA-KAFANDO (il semble que c'est ZIDA qui détient la réalité du pouvoir) serait le pays le mieux gouverné ou à tout le moins l'un des mieux gouvernés de la planète. Mais voilà, les faits sont là têtus et implacables : il n'en est rien, d'où l'évidence qu'il faudra bien plus ! C'est dire si ces deux-là doivent se retrousser les manches et proposer autre chose que l'écran de fumée qu'ils nous imposent et qui traduit des tâtonnements et des erreurs de casting et de vision inadmissibles à ce niveau de responsabilité.
Après la vague de populisme qui a déferlé sur le pays avec l'un et l'autre (ZIDA et KAFANDO) multipliant les annonces surréalistes jusqu'aux plus démagogiques pour se forger une légitimité que même le fait que la place a été laissée vacante par Blaise COMPAORE et le CDP ne semble pas leur accorder, on les voit depuis quelque temps se lancer à corps perdu dans un népotisme des plus primaires sur fond de déni de justice. Assurément, l'habit est trop grand pour l'un et l'autre et malheureusement ils ne semblent pas capables de s'entendre sur une stratégie commune pour donner le change. Ce manque de sérénité à la tête de l'Etat qui conduit à se recroqueviller sur soi-même et sur des cercles aux connotations religieuses et de copinage marque une rupture nette avec la recherche des équilibres qu'on a connue et qui a fait jusque-là la fierté de ce pays où les différences ont toujours servi à nourrir la richesse et la stabilité sociales.
Ce n'est pas un fait du hasard si le premier couac majeur intervenu est justement lié à une telle attitude qui a jeté en pâture un citoyen dont la seule ambition était de servir. En effet, si la composante militaire travaillait en solidarité comme on veut nous le faire croire, il est presque évident qu'on n'allait pas se retrouver avec ce choix des plus hasardeux porté sur la personne de l'ancien procureur SAGNON dont le crime aura été d'avoir eu à connaître du dossier sulfureux de notre confrère Norbert ZONGO. Comme si cela ne suffisait pas voilà qu'on décide de «doubler» la date commémorative de ce triste évènement en lui adjoignant une journée des martyrs dont personne ne connaît ni les contours, ni le fond. En vérité, une réelle bévue que les arguties débitées en guise de justification ne peuvent expliquer. En un mot comme en cent, du côté des militaires et du Colonel ZIDA en premier, il faudra savoir ce qu'on veut exactement ; sinon à ce rythme on fera rimer ZIDA et Juda, ce qui ne sera pas pour assurer des lendemains sereins à notre pays. On ne peut pas impunément déclarer à des manifestants que les décisions seront désormais prises à la place de la Nation pour par la suite s'enfermer avec des copains pour faire autre chose. On comprend dès lors pourquoi certains n'hésitent pas à dire que leur victoire leur est volée par les militaires et qu'ils ne se laisseront pas faire. Surtout que de plus en plus se font jour des accointances curieuses entre ceux-ci et des politiques, le MPP pour ne pas le nommer, qui n'hésitent pas a s'autoproclamer têtes de proue de la contestation qui a conduit aux évènements violents des 30 et 31 octobre et leurs conséquences désastreuses sur le pays.
On peut le dire, comme pour toute autorité, notre cher Premier ministre est l'objet d'une cour assidue. Tout naturellement, aux premiers rangs de ses courtisans, on trouvera des amis proches ou lointains, des frères d'armes, des promotionnaires de ceci ou de cela et... évidemment, les frères et sœurs en Christ ! C'est à lui de savoir s'élever au-dessus de ce piège pour penser au Burkina Faso d'abord et à la mission dont Dieu l'a investi, lui le croyant ! Sur ce sujet, il sera seul responsable et l'histoire sera implacable. Les signaux sont déjà au rouge. Et tout indique que demain ne sera pas meilleur car ce gouvernement porte en lui-même les germes de son échec programmé. En effet, ils y sont trop nombreux à ne pas nourrir les mêmes rêves pour notre cher Faso et la tentation pourra être trop grande chez notre Premier ministre de se recroqueviller sur les siens. Nous y reviendrons !
Pour ce qui est du Président du Faso, on se croirait devant une momie égyptienne tant on a du mal à déceler le moindre mouvement, la moindre action dans le sens des responsabilités qui sont les siennes. On a l'impression qu'il n'est là que pour accorder des audiences. C'est à croire qu'on a changé de république et qu'on n'est plus dans un régime semi-présidentiel qui donne le rôle central de l'Exécutif au Président du Faso. Cette situation n'est pas sans troubler les Burkinabè qui commencent à se poser des questions sur ce que tout cela va donner. Ça sent mauvais et rien n'indique que ce président peut nous sortir d'affaire. Le pire est qu'il est comme otage des faits et des évènements et se complait dans cette posture. On a comme l'impression que M. KAFANDO continue de couler, tout doux, sa retraite tout en étant à la tête de notre pays au lieu de jouer le rôle dynamique qu'on attend de lui. Dire que d'aucuns avaient penser qu'avec lui le Burkina Faso s'assurait une transition policée et soucieuse du respect des normes internationales notamment de respect des droits de l'homme, de justice et de séparation des pouvoirs. Pour nous convaincre qu'à 72 ans il est devenu le «révolutionnaire» qu'il n'a pas pu être quand il était plus jeune, il nous sort le dossier Thomas SANKARA de la justice pour le confier à son gouvernement, ridicule ! Dans la même veine, il entérine deux semaines durant l'arrestation, la séquestration et les traitements dégradants infligés à deux citoyens dont le crime aura été d'avoir eu des opinions politiques et de les avoir défendus dans le cadre des lois de ce pays. Que peut-on reprocher d'autre à Assimi KOUANDA, Secrétaire Exécutif National du CDP et Adama ZONGO, président de la FEDAP-BC, libérés après un mois et un jour de détention arbitraire à la Gendarmerie nationale ? Vraiment rien ne sera plus comme avant dans ce Faso ! Notre Président ne croit pas si bien dire ! Pour le malheur des Burkinabè!
Cheick AHMED
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