Action de contrôle d’Etat : de nouvelles ambitions pour le respect du bien public

| 10.01.2015
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Action de contrôle d’Etat : de nouvelles ambitions pour le respect du bien public
© DR / Autre Presse
Action de contrôle d’Etat : de nouvelles ambitions pour le respect du bien public
Tenu du 5 au 7 janvier 2015, le cadre de concertation des organes de contrôle d'Etat s'est clôturé sur une note d'espoir pour améliorer non seulement les conditions de travail des inspecteurs, mais aussi pour rendre plus fiable le résultat des travaux de contrôle.


Les manuels de procédure ont été enseignés de façon approfondie aux participants, pendant les trois jours de concertation. La qualité des travaux traduit l'optimisme de Dr Luc Marius Ibriga, Contrôleur générale d'Etat. La participation active des acteurs rassure le premier responsable de l'ASCE quant à leur capacité à répondre aux attentes des plus hautes autorités. En effet, arrivées au pouvoir suite à l'insurrection des 30 et 31 octobre 2014, les plus hautes autorités, selon Luc Marius Ibriga, exigent une gestion plus responsable du bien public. C'est également l'une des " attentes exprimée par les populations à travers la même insurrection ", reconnaît le Contrôleur générale d'Etat. La participation des observateurs, des représentants des OSC qui luttent contre la corruption à ce cadre a été bénéfique pour les organes de contrôle d'Etat. A l'issue des travaux, plusieurs participants sont unanimes à avoir beaucoup appris pendant ce cadre.

Souro DAO

Simone Compaoré de l'inspection générale des finances

Ce cadre a été pour moi une bonne école de révision. J'avoue que, les travaux ont permis de voir là où nous sommes en retard, où nous mettons mal en exécution certains outils. Vous savez, quand on parle d'audits, nous, nous sommes dans un domaine normé. Alors que pour certaines actions, il faut se référer aux normes. Le manuel a essayé de mettre en œuvre les normes majeures pour les structures de contrôle. Au niveau de l'organisation, cela a permis une meilleure structuration des missions d'un bout à l'autre qui soit conforme aux normes mondiales. Les maîtres de mission par exemple, les programmes de mission...Il y a un certain nombre de missions de ce genre où nous ne sommes pas totalement à jour. Le cadre a permis de mieux maîtriser les manuels qui en traitent. J'apprécie positivement le cadre et autre action est d'œuvrer à ce qu'il y ait plus de rigueur dans la gestion du bien public. Et l'homme est ce qu'il est. Tant qu'il n'y a pas de contrôle, il est sûr qu'il y aura des problèmes dans certains domaines.

Placid K. Marie de la direction générale du contrôle public et des engagements financiers

Pour nous relevant d'une nouvelles inspection, ce cadre est le bienvenu. Vous savez, on demande de plus en plus aux inspecteurs d'être conformes aux normes et aux standards internationaux. Il y a donc nécessité de renforcer les capacités des inspecteurs pour qu'ils puissent répondre, dans l'exercice de leur mission, aux normes internationales. On ne finit pas d'apprendre et j'avoue que la formation m'a permis à comprendre beaucoup de choses. Il y a des choses qu'on jugeait facultatives auparavant, on nous a fait comprendre que ce sont des choses qu'il faut considérer dans le rapport. La synthèse, les annexes sont entre autres des points qu'on jugeait facultatifs auparavant. Les audits qu'on comprenait de façon limitée, les échanges ont permis de mieux les appréhender. Il faut dire que ce cadre nous a permis d'harmoniser nos actions afin d'éviter les doublons.

Honorine Méda/Dabiré de l'inspection générale des services du ministère de la justice

J'avoue que ma participation à cette formation est assez positive. Elle m'a permis d'approfondir mes capacités techniques en matière de contrôle. Ce cadre me permet de savoir aujourd'hui qu'il y a une différence entre audits et inspection. Au-delà de cette formation, je vais chercher à approfondir mes connaissances en la matière. Pour ce qui est du jugement des cas, je dirai que la lenteur dont vous parlez est une démarche pour mieux enquêter sur les faits dénoncés. C'est une garantie pour le fonctionnaire pour être mieux apprécié. L'ASCE dénonce, mais ne qualifie pas les faits. A partir d'une simple dénonciation, on ne peut pas juger sans approfondir les enquêtes. N'oubliez pas que tout ce qui guide la justice, c'est la présomption d'innocence. Il faut éviter d'anticiper le processus qui peut être remis à néant par n'importe quel avocat saisi par les fonctionnaires dénoncés par le contrôle.

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