A propos des interpellations des anciens dignitaires : « Ils auront droit à un jugement équitable »

| 22.04.2015
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A propos des interpellations des anciens dignitaires : « Ils auront droit à un jugement équitable »
© DR / Autre Presse
A propos des interpellations des anciens dignitaires : « Ils auront droit à un jugement équitable »
Prenant la parole le premier au cours de cette traditionnelle rencontre entre le gouvernement et les hommes de médias, le ministre de la Communication, T. Frédéric A.K. Nikiéma, est revenu sur les sujets qui divisent actuellement l'opinion nationale. Sur le point de vue du diplomate américain Tulinabo Mushingi et celui de l'Union européenne, Alain Holleville qui demandent que le Code électoral soit inclusif et non exclusif notamment en son article 135, le ministre a laissé entendre que cette inquiétude est légitime.

Mais il a tenu à préciser qu'une rencontre d'explication entre les diplomates et le président du Faso, Michel Kafando, a eu lieu la semaine dernière à Ouagadougou. Le gouvernement a expliqué au cours de cette rencontre que le nouveau Code électoral est l'expression de la volonté du peuple sorti massivement les 30 et 31 octobre 2014. Et en plus, l'article querellé est général et impersonnel et n'exclut aucun parti politique des futures élections. Cette position gouvernementale à ce jour n'a pas varié, selon le ministre Nikièma. Mieux, il affirme que l'application de l'inclusion inscrite dans la Charte de la Transition souhaitée par une partie du peuple ne doit pas être synonyme d'impunité et qu'il est du devoir du gouvernement de travailler à poser les bases d'une démocratie solide au Burkina Faso. Sur la question des récentes interpellations d'anciens dignitaires du régime déchu, le ministre Nikiéma dira que cette démarche vise à apporter une suite judiciaire à tous les dossiers de crimes économiques et de sang que notre pays a enregistrés. Il a précisé que les droits des personnes interpellées seront respectés et que le jugement sera équitable et impartial. Ce message a bien été entendu par les partenaires du Burkina, puisque l'UE a décidé de soutenir la préparation des élections à hauteur de 3,7 milliards de FCFA, ce qui porte le financement de l'UE à près de 7 milliards de FCFA. L'UE accorde aussi un appui de 65,5 milliards de fcfa. La Banque mondiale accorde à notre pays la somme de 61 milliards de FCFA.

La 18e journée nationale du paysan aura lieu du 23 au 25 avril 2015 à Dédougou. Tout est fin prêt pour recevoir les 1500 paysans qui seront présents à cette rencontre, a souligné le ministre de l'Agriculture, François Lompo. Les échanges directs avec le président du Faso pour discuter des difficultés du monde rural se tiendront le 25 avril prochain dans la ville de Bankuy. Son collègue des Ressources animales, Jean-Paul Rouamba, a mentionné que le Burkina compte à ce jour 19 foyers de grippe aviaire. Le virus H5N1 menacerait à ce jour plus de 11 millions de volailles de notre pays soit près d'1/4 de l'effectif national. Pour faire face à la menace que constitue cette épizootie pour la filière avicole et la santé humaine, le gouvernement a mis à la disposition du ministère plus de 390 millions de FCFA en vue de permettre une intervention d'urgence efficace. Toujours en termes de soutien, 1 milliard de FCFA a été débloqué pour le dédommagement des producteurs pour leurs poulets abattus. Mais de l'avis du ministre Jean-Paul Rouamba, son ministère a encore besoin d'une somme de 2,8 milliards de FCFA pour lutter efficacement contre cette maladie. Quant à son collègue en charge de l'Environnement, Sadou Maïga, celui-ci s'est attardé sur la loi portant sur l'importation et la commercialisation du sachet plastique qui est entrée en vigueur depuis le 21 février 2015. Il a souligné que très bientôt, des sanctions seront engagées contre tous ceux qui continuent de vendre les sachets plastiques.

Ambèternifa Crépin SOMDA

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