Les membres du Conseil national pour la protection sociale (CNPS) avec à leur tête le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, se sont réunis pour leur deuxième session, le mardi 20 mai 2014, à Ouagadougou. Les participants ont échangé sur des expériences du Brésil, sur l'état de mise en œuvre des recommandations de la première session tenue le 26 novembre 2013. La rencontre a également permis aux membres du Conseil de partager les expériences de la société civile, de suivre le point de la mise en œuvre de l'assurance maladie universelle et du processus d'élaboration du registre national qui doit servir de cadre référentiel unique. « La mise en place de cette base unique de données nationales sur les personnes vulnérables constitue donc pour nous un défi à relever à moyen terme », a confié le président du CNPS, Luc Adolphe Tiao. Il a souligné qu'il s'agit d'un processus complexe qui requiert la contribution de tous. Cette session marque un tournant décisif dans la mise en œuvre de la protection sociale au Burkina Faso car à l'issue des travaux, des recommandations ont été formulées. C'est dans ce sens que le président du Conseil a relevé la nécessité d'adopter avant la fin de l'année, un référentiel unique de personnes vulnérables, d'associer tous les acteurs engagés dans le processus d'élaboration de la base unique des personnes vulnérables. Il a également fait cas de la mise en place d'un cadre de concertation périodique en vue de l'application de la feuille de route élaborée sur cinq ans. Ce qui va résorber le retard constaté dans le processus, a-t-il annoncé. La protection sociale si elle venait à se réaliser, va jouer un rôle important dans la vie des populations vulnérables. « Investir dans la protection sociale, c'est investir dans la justice sociale, la cohésion nationale, le capital humain et le développement », a dit le chef du gouvernement. Selon lui, la protection sociale contribue à la croissance en améliorant la productivité du travail et en participant à la stabilité sociale. Quant au critère de ciblage des bénéficiaires, il a souhaité que la méthodologie du ministère en charge de l'agriculture et de la sécurité alimentaire soit retenue pour être la base sur laquelle sera élaboré le référentiel national de personnes vulnérables. « Les différentes communications nous ont confortés dans ce sens et nous percevons tous, l'impératif pour les différents acteurs d'œuvrer à l'avènement de ce registre unique de personnes vulnérables pour plus d'efficacité et d'impacts des interventions », a-t-il déclaré. C'est ainsi, qu'il a invité l'ensemble des parties prenantes à renforcer la concertation, en vue de relever le défi, grâce à une adhésion effective et active de tous. Toutefois, toutes ces actions se doivent d'être accompagnées d'une stratégie de communication sociale, a précisé le Premier ministre.

Habibata WARA