«Quelles mesures pour une contribution efficace du secteur privé à la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social» était le thème de cette 15e édition. Empêchée en 2016, la traditionnelle rencontre gouvernement/secteur privé offre une occasion d’examiner la problématique du rôle du secteur privé dans la mise en œuvre du PNDES. Le thème permet en effet, de mettre en débat les attentes du secteur privé et de définir les mesures visant la réalisation des conditions idoines de sa participation à la réalisation du plan. Le secteur privé, à travers le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, Mahamadi Savadogo, salue le choix du thème, au moment où les signaux d’une reprise économique suscitent beaucoup d’espoirs, au sein de la communauté des affaires. Selon lui, le secteur privé nécessite une grande attention, car portant toujours les stigmates des douloureux évènements d’octobre 2014 et de septembre 2015. Pour le Premier ministre, c’est une thématique qui est au cœur des préoccupations du gouvernement. Selon lui, le Burkina va mieux, au plan sécuritaire, économique et social. Pour la réussite du PNDES, il faut que le secteur privé et l’Etat conjuguent leurs efforts pour sa mise en œuvre réussie. Le gouvernement met en œuvre certaines réformes structurelles et un certain nombre d’investissements structurants pour créer les conditions de la rentabilité du secteur privé, les conditions de développement de l’initiative privée, car convaincu que c’est le secteur privé qui crée les emplois.
Les mesures prises par le gouvernement pour soutenir le secteur privé
Le gouvernement a adopté des mesures visant à soutenir le secteur privé dans son développement. Ce sont entre autres, la disponibilité d’infrastructures structurantes (routes, chemins de fer, moyens aériens) afin de désenclaver les zones de production, la question de l’énergie (le déficit de l’offre par rapport à la demande, réduire le coût de l’énergie à 35 F CFA le kw/h (multiplier l’exemple de la centrale de Zagtouli), à savoir développer l’énergie solaire, les énergies renouvelables, la disponibilité de la main-d’œuvre qualifiée aux entreprises privées, à travers l’éducation et la formation, créer des chaînes de valeurs, à travers la production, adapter les formations aux besoins de l’économie nationale (développer l’enseignement général, professionnel, supérieur), l’accès aux financements à travers la création des banques nationales, avoir un instrument pour financer le développement de l’économie nationale, financer l’agriculture.
Daniel OUATTARA